Harpax Benitus

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Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat 319
image:MedPreteur.gif Préture 318
image:MedEdile.gif Edilité 314
image:MedQuest.gif Questure 312 - 313
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure -
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe 323 - 324
image:MedPontifex.gif Pontificat -
image:MedNavarq.gif Navarquat -
image:popularite.png Autres 309 - 310 - 311 Ambassadeur à Carthage

313 - 314 - 315 Pro-Edile

319 - 320 Dictateur

Naissance et mort

image:Harpax.gif Né en 278, suicidé en 325 à Rome, frappé de damnatio memoriae

Biographie

Benitus Harpax est né en 278 dans une famille patriarcale assez discrète qui a toujours privilégié la vie familiale et l'agriculture au politique. Benitus, à la mort de son père, a choisi d'ouvrir une nouvelle voie pour sa gens.

Arrivé au sénat au début du IVeme siècle de la construction de l'Urbs, il a immédiatement fait voter une loi instituant l'Académie Supérieure des Légions de la République pour ensuite partir en ambassade à Tarente. Ce premier voyage hors de Rome fut l'occasion de visiter les territoires oubliés de la République et ses rapports ont attiré l'oeil bienveillant du Sénat sur ces contrées. Mais, hélas, son ambassade ne fut pas fructueuse en raison de l'instabilité régnant à Tarente. La guerre et la chute de cette cité suivirent son départ et la crucifixion infâme de son successeur, Quintus Valerius qui fut malgré cet abominable crime pormis à un bel avenir. Durant la guerre contre Tarente que mena avec brio Publius Cornelius Scipio, qu'a toujours respecté et apprécié Benitus, et ce réciproquement aux dires de beaucoup, il fut élu et envoyé en ambassade à Carthage où la négociation d'un accord traina en longueur tant les Puniques s'en tenaient à le promener, désireux de l'impressionner, et à éviter toute discussion ferme. Finalement, Benitus Harpax rentra avec un envoyé punique et les négociations se poursuivirent à Rome, au sénat, sans succès.

Soucieux de servir l'Urbs mais conscient qu'il lui fallait maintenant le faire à Rome même, Benitus entra dans le cursus honorum en tant que Questeur en 312, poste qu'il occupa deux années consécutives pour ensuite se faire élire Edile. Chargé d'une affaire de pillages dans le Nord de la République, il fut nommé pro-édile pour pousuivre et achever sa mission. Cette enquête dura trois ans, trois années qui aboutirent à la destitution d'un préfet et à la découverte de groupuscules pro étrusques voire pro tarquins. Benitus revint à Rome en 318.

Bien qu'arrivé au printemps, une carence à la prêture lui permit de se faire élire à ce poste. La République avait besoin d'homme d'honneur, Benitus entendait bien en faire partie et servir Rome. Un an de prêture passa avec des faux procès sans fondements, des sénateurs irrespectueux passant leur temps à cracher leur abjecte venin... mais aussi des magistrats honnêtes et travailleurs, de valeureux serviteurs de Rome. Tout cela pour arriver finalement au premier consulat de la gens Harpax. Les ennemis de l'extérieurs reculaient mais n'étaient pas vaincus, pas terrassés. Il fallait donc chercher à en finir et à bâtir un système de défense au Nord de l'Italie suffisamment efficace. Mais, le plus dur était au coeur de Rome, forces conservatrices redoutables pour le Progrès oeuvraient à maintenir jalousement un monopole politique injuste, tandis que le Consul Harpax lançait la réforme qui allait renforcer la République romaine comme rarement elle le fut : les Comices allaient voter dans l'élection des magistrats par le Sénat. Harpax rencontra le tribun du Peuple puis commença à travailler activement en ce sens.

C'est à partir de l'été 319 que les choses s'accélérèrent. Harpax s'exprima devant le Peuple en annonçant que le Sénat ne pouvait refuser ce droit à la plèbe. La plèbe réagit avec force, trop pour Harpax qui fit son possible pour calmer le jeu. Hélas, cette réticence le mis dans l'embarras au sein de la plèbe et il dut faire avancer les débats au Sénat au plus vite. Ces débats étaient ridicules, inconstructifs et dangereux. Les propositions étaient soit impensables dans la situation actuelle, soit n'étaient pas entendues. C'est alors qu'à l'automne 319 la plèbe quitta Rome. Toute la plèbe laissa Rome sans travailleurs, sans administration, sans ses membres. Le Sénat fut pris d'effroi et fit ce qu'il fallait éviter : semer une fois encore la division. Il mis tout sur le dos du consul Harpax qui devenait pour eux le pire ennemi que Rome ait connu. Cornelius Scipio était revenu et tentait d'appuyer son ami, avec l'aide de Manius Ecritus Stilo lui aussi de retour... mais des opposants étaient rentrés également pour soutenir l'autre camp : Titus Andronicus était de loin le plus catégorique d'entre eux, voulant même envoyer la troupe. Mais il n'était pas le seul, Tibere Caius, Questus Jeronimo et tant d'autres s'opposèrent violemment.

Il prépara son départ pour la plèbe mais le retarda avec l'espoir que Quintus Valerius revinsse à Rome. Lorsque cela se produisit, Benitus proposa une ultime solution : Qu'il soit nommé Dictateur avec Antonius Grollius Tullius comme Légat. Voyant un refus poindre à l'horizon, il prit la route avec toute sa famille et toute l'administration consulaire qui lui était intégralement restée fidèle, et gagna le campement plébéien. L'hiver 319 allait être long et commença donc par l'élection par les Comices de Benitus Harpax comme Dictateur de Rome. Avant même d'être élu, il jura et fit jurer fidélité à la République par un retentissant : "VIVE LA REPUBLIQUE" qui restera à jamais gravé dans la mémoire de Rome.

Une fois dictateur, Benitus Harpax tenta de mettre en place des débats sur le projet de Constitution qu'il présentait. Ces débats furent d'une telle âpreté que rien ne put en ressortir. La guerre extérieure neutralisant toute possibilité de faire appel au peuple dans le rapport de force.

Au début du printemps 320, il y eut une harrangue du dictateur Harpax et du sénateur Leonos. Ils discourirent violemment devant la foule sur les rostres. Le dictateur Harpax haranguait la foule à se soulever, ce que fit celle-ci, sans que le Dictateur puisse la contrôler ! Les patriciens présents furent pris à parti et lynchés, ainsi que certains Sénateurs. Mais la révolte n'en resta pas là, et la Plèbe se souleva partout dans Rome, massacra le peu de vigiles de Rome, incendia et ruina des temples, des bâtiments publics, lyncha de nombreux patriciens.... la moitié de Rome fut détruit, le forum proche des rostres était recouverts de sangs et de cadavres, les ruelles de Rome étaient encombrés des ruines et de dépouilles, ... Mais ce carnage n'avait pas seulement touchés le Patriciat, de nombreux plébeiens trouvèrent aussi la mort dans des incendies, des bagarres... Le Dictateur Harpax devant la situation devenue incontrôlable réussit plus tard à calmer les émeutiers au Champ de Mars. Mais le plus grave était fait : Rome était en ruine, remplis de cadavres, le Sénat était destabilisé, une nouvelle fois.

La dictature dut finalement être prolongée pour l'ensemble de l'année 320. Après avoir eu comme Légat le Sénateur Radius Olecranus et le Sénateur Titus Labienus qui ne lui étaient pas favorables, Benitus eut le plaisir d'assister au choix de Brutus Laudanum. Avec cet homme comme Légat, la dictature s'acheva plus tranquillement.

La fin de l'année 321 fut marquée par la terrible nouvelle de l’assassinat du gouverneur d'Etrurie, le Sénateur Radius Olecranus -cf. plus bas.

Le Sénateur Gregus Matrus tenta de monter la Plèbe contre l’ex-Censeur Titus Andronicus, et le Tribun Entropius porta plainte. L'accusé indiqua lors du procès que ce serait le Sénateur Harpax qui aurait été au coeur de cette histoire ! Ce qui ne sera jamais prouvé.

Le sénateur, ancien dictateur et défenseur charismatique de la Plèbe, Benitus Harpax, très aimé du peuple, défraya la chronique en annonçant qu’il allait se faire adopter par un plébéien ! Un certain Sacapus, inconnu. Cette nouvelle fit rugir bon nombre de Sénateurs. Mais le patricien Harpax devint plébeien suite à son adoption et devenait éligible pour le poste de Tribun de la Plèbe, qu’il brigua en cette fin d'année 322, où il fut élu.

En 322, le procès Viérum fut ouvert. Le sénateur Viérum fut accusé d'avoir organisé sa propre agression pour nuire au sénateur Benitus Harpax. Après enquête, il fut jugé coupable et choisit l'exil !

Ces deux années au Tribunat de la Plèbe pour le Sénateur Harpax furent marqués par une opposition quasi-systématique entre le Sénat et lui, bloquant parfois des projets de lois, utilisant souvent son veto pour contrer toute sorte de décision. De son côté le Sénat, en grande partie, tentait de le discréditer. Il n'y eut aucune avancée.

Au dernier jour de l'année 324, Bennitus Sacapus Harpax, ancien Consul et Dictateur de la République, prononça devant la Curie un discours d'adieu. Il exhorta le Sénat à apprécier ses actes "à la leur juste valeur". Il se suicida quelques jours plus tard ! Il laissa un goût mitigé auprès du Sénat, qui l’accusait de nombreux faits, mais restait pour le peuple un Grand Homme.


Procès du meurtre de Radius Olecranus

Le procès concernant le meurtre du Sénateur Olecranus débuta en été. Les accusés étaient feu Harpax et son serviteur Vitus. L'accusateur était le Sénateur Avitus, qui prit la mer, et qui fut remplacé au pied levé par le Sénateur Tarantinus. Le gouverneur d'Etrurie, Radius Olecranus, fut sauvagement assassiné lors d'une embuscade par un groupe de 20 cavaliers. Dès les premières annonces du drame, le Sénat savait que c'était un de ses membres qui était à l'origine du meurtre : l'unique rescapé du massacre, agonisant, entend de la bouche du chef des cavalier "c'est fait, le sénateur sera content". Les Ediles remontèrent jusqu'au commanditaire qui se révéla être, 4 ans après les faits, Vitus Corleanus Falconus, l'esclave personnel de feu Harpax ! C'est cet esclave qui alla rencontrer les mercenaires et leur payer le prix d'un assassinat : 500 000 as. Dès les premières paroles de l'accusateur Tarantinus, une partie de la foule présente dans la salle se leva et commença à hurler que "Harpax est innocent", accusant le Sénat de faire "une parodie de procès" ! Le défenseur de Harpax, Laudanum profita des critiques de la foule pour accuser le Préteur d'impartialité et d'un procès jugé d'avance ! Le défenseur se retira et fut remplacé par le Sénateur Fugitivus. Le sénateur Bennitus Harpax fut jugé coupable d'avoir commanditéé le meurtre du gouverneur Radius Olecranus, par le biais de son esclave, Vitus Corleonus, qui fut condamné à mort !

Voici le verdict du Préteur Campanus :

Le sénateur HARPAX est donc condamné à titre posthume à une amende de 600 000 as, à verser à la famille du défunt, le gouverneur OLECRANUS Radius, et à la somme de 1 200 000 as à la République. Le serviteur Vitus Corleonus est par conséquent condamné à mort.
Le sénateur Benitus HARPAX est jugé coupable d'avoir commandé le meurtre du gouverneur Radius OLECRANUS, par le biais de son esclave, Vitus Corleonus.
Après paiement des amendes de 600 000 et 1 200 000 as déjà annoncées, il sera procédé à la saisie intégrale des biens de Benitus HARPAX, au profit de la République.
Benitus Harpax s'étant suicidé afin de fuir la Justice de Rome, apportant par ce geste la honte sur son nom, avant qu'il ne soit entâché par l'issue de ce procès, je déclare que son nom soit désormais honni.
Il ne mérite pas, par l'acte ignoble qui fut l'assassinat d'un gouverneur de la République Romaine, de figurer dans les archives de la République et dans l'Histoire de Rome.
Je déclare donc par ce jugement que le nom de BENITUS HARPAX sera effacé sur les marbres du Sénat de Rome. Qu'il soit oublié comme il le mérite.
Je précise dans ce jugement que les bénéficiaires de la fortune ou des biens de Benitus HARPAX, quels qu'ils soient, doivent restituer à l'Etat, ces dit-biens, et rembourser les sommes éventuellement perçues, et qui auraient dû constituer la somme des amendes, et doivent donc revenir à la famille OLECRANUS et à la République. Dans le cas où la somme de 600 000 as ne pourra être versée à la famille OLECRANUS, et constatant le préjudice subi par cette famille, alors que le sénateur HARPAX était membre du Sénat, je souhaite que le Sénat se réunisse pour statuer sur le moyen de dédommager les OLECRANI.

Lois

Loi créant l'Académie supérieure des Légions de la République, votée en 306

Intégration des comices à l'élection des magistrats, votée en 319

Loi régissant la citoyenneté romaine, votée en 320

Des magistratures, votée en 320

Des promagistrats, votée en 320

De la religion, votée en 320

Organisation des Territoires, votée en 321

Des relations de Rome avec l’extérieur, votée en 321