Elu censeur pour terminer le lustre 310-314, j'ai eu l'occasion, grâce à 3 années de mandat, de gérer non seulement les affaires courantes de la censure et aussi un certain nombre d'incidents.
Les affaires courantes, ce sont bien évidemment les recensements, la tenue de l'album, les élections.
Les recensements ont pu montrer que les sénateurs s'étaient enrichis, avec un effet positif sur le tributum perçu par l'Etat, mis à part les effets des dernières inondations.
S'agissant de la tenue du Sénat, nous souffrons toujours d'un fort absentéisme et de nombreux sénateurs ne sont jamais intervenus dans la vie politique. Leurs non paiements réitérés du tributum entraînera leur radiation de l'album sénatorial.
L'exercice des fonctions censoriennes m'a aussi conduit à à prendre un certain nombre de décisions dans l'organisation des élections et à préciser certains points s'agissant du respect des lois et des institutions.
Pour la sincérité des élections et le respect de l'effectivité du droit de vote des électeurs, j'ai estimé impossible pour un candidat de retirer sa candidature une fois l'élection. En vertu de ma potestas, je l'ai donc interdit et un projet de loi devrait être mis prochainement au vote afin de l'inscrire dans notre législation. Cette loi visera aussi à éviter les démissions intempestives.
S'agissant du respect des institutions, j'ai été amené à rappeler des magistrats au respect des lois interdisant l'arrestation de magistrats sans que ceux-ci se soient rendus coupables d'un crime. J'ai aussi été amené à sanctionner un usage abusif et contraire aux lois de l'outil du senatus consulte.
Les senatus consultes doivent en effet être conformes aux lois et ne sont pas le simple outil des caprices d'un sénateur. J'ai alors précisé qu'un magistrat élu pour un mandat donné et ne pouvait être destitué que pour crime ou incompétence grave.
Les oppositions inattendues que j'ai rencontrées à ces occasions ont montré plusieurs choses.
Tout d'abord que pour certains l'esprit partisan primait sur tout : y compris sur la loi, sur le respect du aux institutions et sur leur fonctionnement régulier.
Ensuite que nos mécanismes institutionnels sont encore mal connus par des sénateurs qui sont amenés à diriger la république.
Enfin, bien que n'ayant pas pu mener cette oeuvre à son terme parce qu'un long débat était nécessaire, j'ai lancé la question de l'accès des élites plébéiennes au Sénat et aux magistratures. Je continuerai à oeuvrer en ce sens quelle que soit ma position, avec le Sénat comme avec les prochains censeurs.
---------------------- Sénateur depuis 330
Questeur 338
Edile 342
Préteur 343
Général vainqueur des troupes crotoniennes en 340
Qui pisse contre le vent se lave les dents. |