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| Rapports 373 | |||
| Auteur | Message | ||
CARMANOVIUS Juliannus
Autorisation : Membre Nb de messages : 989 Inscrit le : Mar 16 Jui 2009 |
 Posté le : Dim 01 Mai 2011 |
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Rapport du Questeur Juliannus Sabinus Carmanovius, après une année de voyage dans les provinces de la République Romaine. Cette année, en accord avec mes collègues les Questeurs Comnius et Ovatorius, j'ai effectué un grand voyage d'inspection des provinces Romaines, concernant la perception du Tributum. Les troubles en Etrurie m'ont malheureusement forcé à éviter cette zone, qui devra donc être inspectée par un autre Questeur plus tard. Je ne pourrais pas m'en charger moi-même, puisque mon éloignement de Rome ne m'a pas permis d'être candidat à la Questure pour 374. J'ai donc commencé mon voyage par le sud de la République, en ne m'occupant évidemment pas des provinces alliées. J'ai du ensuite troquer ma charge de Questeur pour celle d'envoyé consulaire à Delphes, ou mon rapport sur le lancement de l'amphictyonie delphique vous est déjà parvenu. Après quoi je suis revenu à Rome en passant par l'Illyrie, puis l'Aesium et les provinces du centre. A chaque fois, j'ai épluché les comptes de la perception du tributum local afin de mettre en évidence la fraude, si fraude il y avait. la méthode s'est affiné avec le temps, ce qui permettent à mes derniers chiffres d'être plus précis. En vous épargnant les détails et les anecdotes, pourtant parfois amusantes, qui ont émaillées ce périple, voici déjà le résultat: Dans le Bruttium et en Calabre, la situation du Tributum est bonne. Quelques fraudes résiduelles, évidemment, mais rien de bien notable. Il en est de même en Illyrie. La situation est semblable en Campanie, ou la fraude n'a pu être évaluée qu'à 4% du Tributum, ce qui dans une province jadis aussi difficile à administrer est une belle performance. Ce chiffres ne prend cependant pas en compte Naples, vu la situation particulière de cette citée. Dans le reste de la République, la situation oscille entre 5 et 10%. Ce pourcentage peut paraître faible, mais il représente un gros manque à gagner pour la République, il convient donc de ne pas s'en contenter. Voici la situation un peu plus en détail: Spoletium et Marse, 7%; Sabine, 7,5%; Vosques, 8%; Aesium, 9%. Mais ces chiffres ne nous sont guère utile détaché de leur contexte, j'aimerais donc m'attarder un peu sur la situation de ces provinces. Les Dieux savent que nous avons d'excellentes raisons de nous méfier des Grecs. Et pourtant, le Sud m'a toujours offert un accueil remarquable. La seule inquiétude de ces hommes vertueux réside justement dans la méfiance que Rome leur porte. J'ai pu visiter bon nombre de villes là bas, et les colonies, notamment celle de Carmapolis dont la prospérité honore Rome. C'est toujours cette question de la reconnaissance de leur loyauté par Rome qui les turlupinait. Ou plutôt son absence. Si la guerre qui menace a bien lieu avec la Macédoine maître de toute la Grèce, ou presque, ce sera l'occasion pour les Romains les plus méfiants d'admettre la loyauté de ces terres conquises par mon père et les Généraux. J'admets avoir été dubitatif concernant cet attachement à la République, mais après les avoir visité, je n'ai plus de doute à leur sujet. Et j'aimerais au contraire mettre en garde contre le danger que font peser sur la République les manifestations d'Hellèneophobie qui ont parfois lieu à Rome. En Illyrie, je me suis attardé afin de visiter cette province dans laquelle je n'avais encore jamais mis les pieds. Mes services ont de ce fait pu mener l'enquête la plus complète, et je suis ravi des bons chiffres qui en sont sortis, même si vu le faible nombre de citoyen là-bas, le Tributum Illyriote n'est pas vitale à Rome. Je tiens au passage à rendre hommage au travail de la Gens Poussinia, dont le travail sur les défenses des frontières Illyriotes est impressionnant. De retour en Italie, j'ai pu constater que si la situation du Tributum était différente dans chaque province, deux constantes se répétaient: D'abord, la fraude concerne plutôt les petits Cens des campagnes. Les grandes fortunes et les citadins, se sachant sans doute surveillés, fraudent peu le Tributum. Je ne saurais dire s'ils préfèrent frauder le Cens ou si leur vertu est sans faille, en revanche. Cette petite fraude campagnarde est évidemment la plus difficile à combattre et à surveiller. Ensuite, les notables locaux, partout, ont certes été honorés de me voir, magistrat de Rome. Mais ils ont tous fait preuve d'une certaine lassitude devant le centralisme lent, lourd mai envahissant de la République. La conclusion qui à mes yeux s'impose après cette tournée, c'est que la perception du Tributum doit être déconcentrée. L'or doit rester centralisé à Rome, bien entendu. Mais la perception serait bien plus efficace si elle était faite par des fonctionnaires et des magistrats provinciaux. J'espère que les débats en cours concernant justement l'administration des provinces pourront remédier à cela. Dixi. Questeur Juliannus S. Carmanovius Hiver 373 ----------------------  Questeur 373 Édile 378, 390, 391 Préteur 393 |
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