Rapport d'activité 366
Le budget
L'année 366 s'est révélée une année de transition, de pause, dans les fluctuations du budget de la République. Tandis que des années de guerre appauvrissaient le Trésor de la République, l'année 366 a été marqué par une certaine stabilisation des revenus après les déficits subis l'année précédente.
Marquée par les catastrophiques chiffres du budget précédents, chiffres imposés par les dépenses de guerre essentiellement et malgré une gestion assez prudente des précédents questeurs, les magistrats de 366 ont tenus à marquer leur politique par la prudence et le bon sens.
L'aide à la Plèbe s'élève à 8’000’000 d'As depuis des années. Un calcul a été établi qui fixait un ratio d'environ 1 pour 7 entre l'aide à la Plèbe et le tributum annuel. Suivant ce ratio, l'aide à la Plèbe de 366 fut établie, avec la coopération des tribuns Darus et Marcellus, à 7’500’000 As. Parallèlement à cela, la questure décida, en lien avec les tribuns, de soutenir une politique d'investissements en direction du peuple suivant des critères d'efficacité et de besoin. Ainsi, les politiques visant à renforcer l'enrichissement du peuple, développée sur du long terme et non pas uniquement par la distribution de pain, furent approuvées dans leur principe, en attendant d'en étudier les projets définitifs.
Concernant le budget religieux, il ne pouvait légalement pas descendre sous les 660’000 As mais la questure décida, après un entretien avec le Pontifex Maximus, de le porter à 1'000'000 d'As avec l'objectif avéré d'honorer les Dieux et de requérir leur appui pour les années à venir. Il n'appartient pas aux questeurs d'aborder ici les projets relatés par le grand pontife mais chacun trouvait évidemment une raison d'être et la piété envers les Dieux est restée, en 366, une priorité de la République romaine.
Pour le reste, les dépenses furent généralement retenues grâce à la modération des différents magistrats de la République et du Sénat. Ceci sans empêcher les investissements et le paiement des projets déjà décidés comme le Temple de Lucanie ou le port en Aesium.
Du côté des recettes, la modération est de mise. La chute de nos revenus, constatée entre 364 et 365, s'est érodée voir parfois, stoppée. Le tributum, qui avait chuté de plusieurs millions d'As entre 364 et 365, a repris très légèrement son accroissement cette année. La hausse est minime, à peine une dizaine de milliers d'As sur 42’000’000 environ, mais elle reflète un timide redressement de la situation romaine.
Cela doit être mis en parallèle avec le tributum patricien qui a chuté, lui, de 30'000 as environ sur près de 3'000'000.
La capitation, impôt des pérégrins, a repris son accroissement après avoir perdu plus de 10% de volume sur l'année précédente.
Les autres taxes, à part le sel, continuent de diminuer, signe d'un affaiblissement de l'économie romaine.
Au final, l'année 366 se termine avec un excédent de 33'000'000 d'As environ desquels il faudra ôter le salaire des fonctionnaires (environ 18'000'000 d'As), le budget des sodalités qui ne se sont pas présentées à la questure et le paiement de la sodalité de Neptune, non effectué du fait de l'absence du maître de la sodalité concernée.
L'ager
Il a été plus sollicité cette année que la précédente et les ordres ont été de privilégier les cens les moins élevés, chez les patriciens comme les plébéiens, pour favoriser un enrichissement des classes inférieures sachant que les classes supérieures résistent mieux aux difficultés actuelles par leurs imposantes propriétés terriennes.
La très grande majorité des demandes d'Ager a été respecté que ce soit en volume comme en emplacement ou en qualité de terrain. Les terrains présentant une qualité bonne d'humus (=2) ont été généralement laissés en jachère au profit de l'élevage sur des territoires d'humus moindre (=1). Ceci favorisant un retour à des terres d'excellente qualité pour l'année prochaine.
Le tributum
Grâce à la politique de la Questure sur l’ager et les effets de la politique de paix et de prospérité appliqué par le Consulat, les entrées dues au Tributum ont subit une légère augmentation. En effet, l’Adjutore Caius RADINUS donne le chiffre de 1'014'699 as montant le Tributum a 48'345'371 as.
Le Praepositus Julius BARBATUS souligne que cette augmentation est due au Tributum prélevé chez les patriciens. Le Tributum plébien n’ayant augmenté que de 14'123 as alors que le Tributum patricien a lui augmenté de 1'000'576 as. Cela montre qu’il subsiste au sein de la République des inégalités.
Le Questeur CAIUS AETIUS Mamercus a eu affaire a des personnes qui ne se sont pas acquitté de leur devoir. Il a donné une liste de nom au Bureau de la Préture avec les montants qu’ils devaient. Conformément à la loi, les mauvais payeurs se sont vus infligés une amende de 3 dixièmes sur leur Tributum.
La Questure rappelle à cet effet que le fait de payer le Tributum est un devoir envers la République. Le Tributum étant la principale source de revenu de la République, nul ne peut passer outre ce devoir. La lex étant claire sur ce point.
Conclusions de la questure :
Le renforcement de l'économie romaine doit être continué pour les années à venir afin de retrouver des budgets semblables aux années précédentes. Pour cela, il convient de favoriser une politique de large distribution d'ager publicus en faveur des couches les moins riches de la société romaine tout en limitant les dépenses les moins urgentes en faveur de forts investissements budgétaires permettant d'augmenter l'assiette fiscale du tributum.
Le commerce romain doit absolument être revitalisé par une politique volontariste du Sénat en direction des échanges commerciaux régionaux et internationaux. Créer de la valeur commerciale pour la République amènera de l'or comme des emplois pour nos concitoyens et du tributum pour le Sénat.
---------------------- Caius AETIUS Mamercus des AETII-Janus. Le Légaliste, the One !
Praetor : 376-379 Aedilis : 369-370 Quaestor : 366-367
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Senator ab : 365 Historicus Reipublicae : 365-367-369 Scriniarii Reipublicae : 373-374-375 |