"Le tribunat serait-elle une magistrature dont la pénibilité va en diminuant ? Cette année 362 fut certainement la plus satisfaisante des trois au cours desquelles j'ai représenté la plèbe.
Le chantier le plus important fut celui de l'aide à la plèbe. Elle apparaît aujourd'hui clairement inadaptée, tant quant aux fonds que sur la forme que prend sa distribution. La dernière enquête ayant été menée il y a déjà dix ans de cela mon estimable collègue et moi-même avons décidé d'en conduire une nouvelle qui aura pour but de définir et d'actualiser les besoins de la plèbe dans ce domaine.
Cette enquête sera conduite par une commission constituée actuellement des deux tribuns 362 et d'un panel d'equites représentatifs des tendances politiques actuelles. Je soulignerais l'invitation faite au sénateur Brutus Honorus Maximus, candidat malheureux l'hiver dernier, de s'y joindre.
J'invite fortement mes successeurs, car je ne me représenterais pas pour 363, à poursuivre ce travail qui est certainement le plus important pour le tribunat à l'heure actuelle.
Parallèlement je salue le questeur Marcellus qui a accepté une hausse symbolique de l'aide à la plèbe afin de démontrer au peuple que la constitution de cette commission et ses travaux n'interrompent pas les efforts de l'Etat à son endroit, bien au contraire.
Mes successeurs devront également reprendre à leur compte les demandes de réforme des maîtres de sodalité, non seulement le mandat de trois ans qui fait aujourd'hui l'unanimité, mais également la procurature, poste que le Sénat semble décider à museler pour des raisons qui m'échappent si ce n'est par jalousie du pouvoir. Ils devront également lutter contre la réforme excentrique de notre futur-ex-censeur qui compte purement et simplement inféoder à la censure les sodalités, ainsi que d'autres organes de notre société.
Brutus Darus Bassus, tribun 362
----------------------
|