A la fin de l'hiver 380, le trésor de la République s'élève à 95 517 042 as.
Le budget de l'année 380 présente un déficit de 25 959 636 as.
Plusieurs dépenses importantes expliquent cela.
En premier lieu, 30 000 000 as ont été dépenses dans le cadre de l'application d'un sénatus-consulte voté à la fin de l'année 379 pour l'entretien des grandes cités, qui n'avait plus été réalisé depuis près de dix ans. Ce versement exceptionnel a lourdement pesé sur le budget de cette année. A cela, s'ajoutent le versement de 13 368 960 as pour l'entretien annuel des cités, et celui de 18 553 179 as pour l'entretien des bâtiments publics. Au total, les dépenses concernant l'entretien des cités et bâtiments s'élèvent à 62 072 139 as. Il s'agit là de dépenses très importantes, qui dépassent à elles seules le total des recettes annuelles. Le Sénat pourra peut-être réfléchir à la meilleure manière de réduire à l'avenir ces dépenses, tout en assurant un entretien convenable de nos cités, peut-être en sollicitant le concours des plus riches citoyens ou en recourant l'affermage. d'autres solutions pourraient éventuellement être envisagées.
Un autre secteur important de dépenses fut le domaine militaire, pour un total s'élevant à 17 676 400. Ces sommes ont principalement été utilisées pour la constitution de deux nouvelles légions, et pour le renouvellement et le développement de notre flotte.
Une autre dépense importante fut le versement des salaires des fonctionnaires de l'administration de la République, s'élevant à un total de 13 395 698 as.
La balane déficitaire du budget montre clairement que les recettes ont été bien moins importantes que les dépenses. Il convient de noter que cette année a été versé la dernière tranche du tribut étrusque, soit 8 400 000 as. Il s'agit là donc d'une rente dont nous bénéficiions depuis quelques années, et sur laquelle nous ne pourrons désormais plus compter, ce qui pourrait affaiblir les finances de la République. Il conviendra peut-être au Sénat de réfléchir aux moyens d'optimiser nos recettes, si nous voulons que la Rome ait les moyens d'une politique efficace et prestigieuse.
Je tiens à profiter de ce rapport pour remercier ici sincèrement l'ensemble des fonctionnaires de la questure qui ont à fournir un important travail et qui sont les véritables chevilles ouvrières de la République, et notamment le praepositus Barbatus et l'adjutor Droitus. Je tiens également à remercier ici tous les magistrats avec lesquels j'ai été amené à collaborer cette année.
Je dois cependant déplorer ici l'absence totale de mes deux collègues élus à la questure, qui ne se sont jamais manifestés au cours de l'année. Ceci, qui m'amena à gérer l'ensemble des dossiers, ainsi que le fait que je ne sois entré en charge qu'au premier jour de l'été en raison du retard pris dans les élections suffectes, explique le léger retard qui a été pris dans le traitement de certains dossiers, notamment celui de la mise en location de l'ager publicus. Les délais ont néanmoins été tenus.
J'apprends au moment de la rédaction de ce rapport, et à mon plus grand regret, que les sommes consacrées à l'aide à la plèbe, et qui ont été cette année fixées à un montant de 6 000 000 as pour soulager les plus démunis de nos concitoyens après les graves événements de 379 qui les ont grandement affectés, n'ont pas été versées directement aux tribuns comme il se devait, mais ont directement été utilisées pour l'achat de blé, en contradiction avec nos lois et avec les ordres donnés. Une enquête interne va donc être menée à la questure pour retrouver le ou les responsables et connaître les raisons de leur acte.
Publius Cornelius Scipio
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Imperator - Triomphe sur les Insubres en 394.
Victorieux des Lucaniens en 402.
Censeur 404-405, 406-407.
Consul 391, 395, 396, 397, 400, 401, 402, 408.
Préteur 386, 387, 388.
Édile 382, 383, 384.
Questeur 380, 381. |
Posté le : Mer 17 Oct 2012
