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Le Sénat de ROME jpem - Sujet : Procès Assassinat Radius Olecranus/ Préteur Campanus
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Procès Assassinat Radius Olecranus/ Préteur Campanus
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MJ Magnetis
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Posté le : Sam 28 Oct 2006    

Le prêteur CAMPANUS prend à son tour la parole :

- " Je remercie l'accusateur et le défenseur pour ces plaidoiries et le temps qu'ils ont consacré à cette affaire.

J'ai longuement réfléchi aux issues possibles d'une telle affaire, car je ne prends pas à la légère mon rôle de prêteur.

J'ai été élu par le Sénat et par le peuple de Rome, et je leur dois des comptes.
Ce procès a créé des tensions et a été fort long, aussi, je pense que, même si étant prêteur, je juge en mon âme et conscience, devant les Dieux, et face aux manes de mes ancêtres, que je ne saurai déshonorer, je dois expliquer ici devant chacun le cheminement de ma réflexion, car nous devons bien cela à un long procès, qui recèle des zones d'ombre, et après certaines récriminations de sénateurs en son début face à la Justice de Rome.
Afin que chacun comprenne que Justice ne se rend pas à la légère, et que chacun doit chercher en son coeur et en son âme la vérité.

Feu le sénateur HARPAX était très apprécié par le peuple de Rome, et une certaine pression pourrait se faire de la rue, pour un jugement en la faveur de sa mémoire.

Le défenseur a raison : certains manques dans ce dossier permettent de jeter un certain trouble sur cette affaire.
Et justement...

Ce genre de trouble permet trop souvent de cacher des crimes.
Ce genre de manques, livres de compte ayant disparu, comme par hasard, permet de cacher les mouvements d'argent qui auraient pu incriminer le sénateur HARPAX.
N'est-ce pas troublant ?

Mais je ne me baserai pas sur ces faits pour donner mon verdict.
Même s'ils ne penchent pas en la faveur du sénateur HARPAX, je me baserai sur les aveux du serviteur Vitus Corleonus.

Nous avons vu dans le dossier comment le serviteur Corleonus n'a jamais voulu avouer les crimes de son maître, Bennitus HARPAx, tant que celui-ci était vivant.
Nous avons vu comment Benitus HARPAX en est venu à mettre fin à ses jours, et ce suicide, ainsi que sa belle planification, sont autant d'aveux supplémentaires.
Nous avons vu comment le serviteur Vitus Corleonus a alors enfin avoué, sachant son maître mort, qu'il était effectivement à l'initiative de ce meurtre.
D'après les rapports des édiles, devant témoin, le serviteur Vitus Corleonus avait alors toute sa raison.
Simule-t-il la folie pour gagner la faveur du prêteur ?
Ou a-t-il perdu toute raison lors de sa longue captivité après ses aveux et le moment de témoigner ?
Nous ne le saurons pas.
Mais ce que nous savons, c'est qu'il avait toute sa raison au moment des aveux.
Or, un homme raisonnable, et intelligent, qui aurait voulu sauver sa peau, n'aurait jamais fait ce genre d'aveux.
La mort de Bennitus HARPAX aurait pu entraîner le classement de l'affaire si Vitus n'avait pas avoué.
Cela, il le savait.
Et SURTOUT, ce qui me donne à croire en ces aveux, c'est que Vitus Corleonus aimait son maître Bennitus HARPAX.
Or, personne ici, même pas les esclaves, non personne, ne viendrait entâcher à tort la mémoire d'un homme qui vient de trouver la mort.
Ce serait un e grave offense aux Dieux de Rome.
De plus, les liens qui unissaient les deux hommes, maître et serviteur, auraient suffi à empêcher ce qui aurait été un mensonge.
Vitus Corleonus ne pouvait que dire la vérité, il devait cela à son maître.

Aussi, après les preuves avancées par l'accusation, après ces aveux de Vitus Corleonus, serviteur du sénateur HARPAX, après l'écoute de chacun des arguments de la plaidoirie de l'accusateur et de celle du défenseur, je vais rendre le verdict suivant :

Le serviteur Vitus Corleonus est reconnu coupable du meurtre d'un magistrat, celui du gouverneur Olecranus.

Le serviteur Vitus Corleonus étant esclave, j'appliquerai l'article I de la loi sur l'application des peines de 322 : "S’il tue un sénateur, la mort, son maître paie 300 000 as à la famille et 600 000 as à la République." et l'Article 4 de la même loi : Cas particuliers
"Quel que soit l'auteur du délit, si la victime est un magistrat: le double des amendes est imposé, avec confiscation de la fortune. Et en sus, la mort pour l’auteur du délit en cas de meutre. "

Le sénateur HARPAX est donc condamné à titre posthume à une amende de 600 000 as, à verser à la famille du défunt, le gouverneur OLECRANUS Radius, et à la somme de 1 200 000 as à la République.
Le serviteur Vitus Corleonus est par conséquent condamné à mort.

Le sénateur Bennitus HARPAX est jugé coupable d'avoir commandé le meurtre du gouverneur Radius OLECRANUS, par le biais de son esclave, Vitus Corleonus.

Après paiement des amendes de 600 000 et 1 200 000 as déjà annoncées, il sera procédé à la saisie intégrale des biens de Bennitus HARPAX, au profit de la République.

Bennitus Harpax s'étant suicidé afin de fuir la Justice de Rome, apportant par ce geste la honte sur son nom, avant qu'il ne soit entâché par l'issue de ce procès, je déclare que son nom soit désormais honni.
Il ne mérite pas, par l'acte ignoble qui fut l'assassinat d'un gouverneur de la République Romaine, de figurer dans les archives de la République et dans l'Histoire de Rome.

Je déclare donc par ce jugement que le nom de BENNITUS HARPAX sera effacé sur les marbres du Sénat de Rome.
Qu'il soit oublié comme il le mérite.

Je précise dans ce jugement que les bénéficiaires de la fortune ou des biens de Bennitus HARPAX, quels qu'ils soient, doivent restituer à l'Etat, ces dit-biens, et rembourser les sommes éventuellement perçues, et qui auraient dû constituer la somme des amendes, et doivent donc revenir à la famille OLECRANUS et à la République.

Dans le cas où la somme de 600 000 as ne pourra être versée à la famille OLECRANUS, et constatant le préjudice subi par cette famille, alors que le sénateur HARPAX était membre du Sénat, je souhaite que le Sénat se réunisse pour statuer sur le moyen de dédommager les OLECRANI.

Je vous remercie pour votre attention, et vous prie d'évacuer la salle dans le plus grand silence."

Le prêteur CAMPANUS fait un signe discret aux gardes, qui étaient plus nombreux qu'à l'accoutumée dans ce procès particulièrement tendu, et ceux-ci commencent à guider avec calme mais fermeté les personnes présentes vers la sortie.


Préteur Campanus, 327

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MJ Magnetis
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A l'époque, ce verdict ne fut jamais appliqué du fait de sa dureté et des risques d'échauffourés du peuple .

Romejpem/Pat

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