Les efforts admirables fournis par le Consul présent à la Curie pour ressouder les forces vives, religieuse et politique, vont certainement porter leur fruit. Qu'il en soit loué.
Mais en attendant que cette amorce se concrétise, Rome continue de soigner les plaies des vives blessures qui ont vu entre autre, une défiance arbitraire de certains sénateurs par rapport au fait religieux, chose inadmissible et pourtant admise ; qui ont vu le Pontife supporter l'humiliation d'enquête arbitraire dont les conclusions n'ont même pas été annoncées publiquement — preuve que ce n'est guère la recherche d'une quelconque vérité mais bien de ruiner une réputation, qui a motivé les protagonistes de cette pseudo enquête—mais soyons optimistes, et louons les efforts d'unité des uns et des autres.
Pour l'année 319, je demanderais à la Questure, puisque l'enquête qu'elle a lancé à mon encontre s'est achevée par un non-lieu, de fonctionner comme auparavant, à savoir en me donnant la totalité du budget religieux au printemps. Ceci permet d'éviter, au cas où un questeur doive quitter préciptemment Rome, de désorganiser le travail de ses collègues et d'être la cause d'un retard dans l'organisation des fêtes.
Ensuite, je rappelle aux sénateurs que bien que la religion n'apporte par d'argent à Rome —comme je l'ai entendu de la part d'un patre indigne— elle est essentielle à préserver Rome des courroux divins. Je pense que certains d'entre vous ne mesurent malheureusement pas ce que cela représente. L'ignorance est le mal qui abaisse l'humanité.
Je fécilite tous les sénateurs, qui après s'être battus pour Rome ont su honorer les Dieux de leurs dons et de leur ferveur. Tant que nous pourrons compter sur des hommes de cette trempe, la Curie restera un lieu digne.
ATIUS BARNUM Octave
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