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Le Sénat de ROME jpem - Sujet : Domus Valerii Publicolae (Esquilin)
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Domus Valerii Publicolae (Esquilin)
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VOLAGINIUS DOMITIANUS Caius
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Le sénateur Volaginius se rend à la domus du sénateur Valerius.

Il put entrer et son regard s'est posé sur les jardins.Le jeune sénateur déjà tribun se posa sur un banc et il sentait l'air frais de la fin de l'été arrivé

Le tribun s'assoupit un temps,dans une ambiance si calme et si apaisée.Pour l'instant,il ne dispose pas de grands jardins.L'apaisement lui vint lors de cette visite

Après de très longues contemplations et méditations,le sénateur demanda aux esclaves qui circulait de temps à autre s'il pourrait discuter avec le sénateur Valerius


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VALERIUS PUBLICOLA Primus
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La servante Athéna apporta au sénateur une coupe d'eau claire avec son sourire. Puis, elle laissa la place à la digne matrone Cornelia Valeria.

"Sénateur, je suis heureuse de te voir en ces jardins offert à l'agrément des plus éminents Romains. Si tu veux passer en notre demeure, tu pourras partager notre collation de pain et d'olives, de fromage et de fruits secs en attendant mon mari. Mon époux s'est rendu auprès du convive de notre mariage, le consul Cornelius Scipio, lui aussi pour admirer ses jardins dont il s'est inspiré pour celui qui s'étend sous tes yeux."

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Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité.

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VOLAGINIUS DOMITIANUS Caius
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Remercie la servante et s'assoit avec la matrone tout en la saluant respectueusement

Je vous remercie de m'accueillir.Vos jardins m'inspirent mille pensées et j'y réfléchis beaucoup.Ils sont simples,mais à la fois très grand et ils dégagent beaucoup de choses

J'espère que vous allez bien.La maladie provisoire de votre époux a dû vous occuper et vous inquiéter.En tout cas,j'ai cru comprendre qu'il est guéri.


Allons goûter votre collation,si vous m'en proposez,car celle-ci m'apparait comme appétissante rien qu'avec les mots,

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VALERIUS PUBLICOLA Primus
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TRICLINIUM

Eté 400

La salle de réception nommée triclinium, décorée de mosaïques, proposait aux invités du sénateur Valerius Publicola une collation abondante disposée sur une table ronde à pieds d'ivoire, la mensa.

Autour d'elle, placée au centre, trois lits à trois places disposés en U attendaient les convives.

Conformément à sa dignité de matrone, Cornelia Valeria s'assit pour vérifier le service assuré par Athéna et une jeune fille au sourire éclatant.

"Sénateur Volaginius Domitianus, je te remercie de ta présence en ces lieux et de tes bons voeux. Mon mari a été fortement éprouvé par la maladie. Nous avons craint pour sa vie... La Curie doit toujours garder les portes ouvertes pour que le peuple puisse entendre les délibérations. Il faut croire qu'un vent mauvais soit entré à ce moment dans le Sénat. Les vents mauvais ne manquent pas tant les sujets de préoccupations, hélas, ne manquent pas pour notre Patrie."

La servante versa une coupe d'eau d'une cruche de terre cuite, conservant une agréable fraicheur à la boisson.

"Pardonnes-moi, sénateur Volaginius Domitianus, mon père parlait souvent de politique en notre demeure et je connaissais ses amitiés comme ses inimitiés. Mon époux est plus renfermé dans son tablinum à étudier. Pourrais-tu me dire quelles sont tes relations avec mon mari ? Etes vous alliés ou adversaires dans les débats à la Curie ?"




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VOLAGINIUS DOMITIANUS Caius
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En effet,les vents mauvais ne manquent pas,surtout dans les problèmes que peut subir le peuple

Sourit

Oui,étant tribun,je réfléchis aux actions pour améliorer les conditions de vie des plus pauvres
Mais en tout cas,essayons d'avoir un moment de bon temps

L'air songeur


Eh bien il m'arrive d'avoir des points de concordance avec ton époux,mais aussi de divergence quelques fois

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VALERIUS PUBLICOLA Primus
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La matrone lance un regard lumineux au sénateur.

"Ta dernière phrase est en tout point digne d'un homme politique : elle n'engage pas et laisse celui qui l'entend libre de son interprétation..."

Puis, décochant un sourire amusé surmonté d'un regard malicieux au sénateur, elle lui propose des olives exquises pour accompagner sa collation.


"Le maître revient à la maisonnée." déclara Athéna, enjouée à cette nouvelle.

Esope, trottinant devant avec nonchalance, Hercule escortant de sa puissante carrure la petite troupe, Primus Valerius Publicola et son secrétaire Tiron, revinrent enfin dans leur maison.

Passant saluer les artistes et érudits voulant trouver l'inspiration dans ses jardins, le sénateur parvient ensuite auprès de son épouse, la trouvant au triclinium avec le sénateur Volaginius Domitianus Caius.

"Ave tribun. Je te salue et espère que ton séjour ici est agréable. Te joindras-tu à notre repas ? Oignons, anchois, olives, fromage et fruits secs ainsi que le pain cuit dans notre cuisine sont à ta disposition."

S'adressant à son épouse

"Je te remercie de t'être occupé de notre invité avec toute la grâce et la dignité d'une noble matrone."

Il lui adresse un regard affectueux, rendu avec force par son épouse.

Prenant l'avant bras du sénateur à la mode romaine pour le saluer, le sénateur lui exprime tout son respect par son geste.

"Que me vaut l'honneur de ta présence parmi nous, tribun Volaginius Domitianus ?"

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VOLAGINIUS DOMITIANUS Caius
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En effet,j'accepte le dialogue avec tout le monde tant qu'il respecte des règles qui ne sont pas discutables,pas d'insultes des dieux ou du peuple,mais je pense,j'espère que ce sera de plus en plus évident

Déguste la collation et le sénateur Valerius arrivant,Volaginius salue respectueusement la matrone et plus loin le sénateur

Eh bien sénateur,je viens m'enquérir de tes nouvelles afin de savoir si tu vas mieux après la séance du Sénat.

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VALERIUS PUBLICOLA Primus
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Valerius Publicola s'installe dans le triclinium pour mieux discuter avec le tribun tandis que les esclaves se dispersent pour vaquer à leurs affaires. l
Les servantes restent auprès d'eux pour effectuer le service.

"Je te remercie, tribun Caius Volaginius Domitianus, de ta visite. Les dieux ont été cléments et m'ont apporté la guérison alors que je sentais déjà l'ombre d'Hadès s'étendre sur moi. Je me félicite d'avoir vu en cette occasion une famille unie et des esclaves dévoués."

Il reprend après un court silence, les yeux semblant regarder au delà du tribun.

" J'ai senti la fragilité de ce corps prêt à se briser comme la fine couche de glace recouvrant une mare sous le soleil du printemps... Notre vie est fugitive. Il est important de la consacrer au bien pour rendre le monde meilleur pour nos enfants et successeurs."

La main de Cornelia Valeria effleure légèrement la nuque de son mari. Celui-ci se reprend de sa courte rêverie.

"Tribun, je connais peu ta vision politique. J'ai apprécié tes interventions pondérées et tes qualités au Sénat. Mais toi qui t'es opposé à mon beau-père au Sénat, comment vois-tu l'avenir de Rome ? Je m'inquiète de mon côté des lourds nuages qui semblent s'amonceler sur notre patrie : tensions avec la Lucanie, meurtre d'un éminent sénateur et violences urbaines, flou en matière de justice rendue... Je suis rassuré par la présence de sénateurs manifestant des qualités d'administration et une belle vision de Rome, mais inquiet de voir le comportement agité pour ne pas dire d'agitateur d'autres !"

A ce mot d'agitateur la matrone Cornelia Valeria se rapproche de son mari, une moue désapprobatrice passant un bref instant sur son visage.

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VOLAGINIUS DOMITIANUS Caius
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Songeur

Notre vie est brève,alors faisons en sorte de réaliser quelque chose de bien en tant que sénateur,pour pouvoir espérer être accueilli aux Champs-Elysées

D'une voix plus énergique

Eh bien,j'ai toujours été pour le dialogue,contre la confrontation.Cependant,lorsque je considère comme c'était le cas avec ton beau-père qu'une telle insulte à l'encontre d'une partie de la plèbe ne pourrait rester sans aucune réaction.

J'ai réagi,mais ça ne veut pas dire que je suis un agitateur.Je tente de défendre la plèbe et la République,voilà tout.Personnellement,je connais de nombreuses personnes qui sont des agitateurs,et d'autres qui sont partisanes du dialogues.

Par contre,il est vrai que le meurtre du tribun Droneos ne doit pas rester impuni et j'accomplirai tout ce qui est nécessaire pour que justice soit rendue


L'avenir de Rome,je le vois meilleur.Une plèbe dont les conditions de vie s'améliore,le Sénat et l'ordre équestre dotés d'hommes d'actions et de dialogues,une République puissante,marchande...,mais il est vrai que cet avenir que j'espère peut régulièrement s'assombrir.

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Le sénateur regarda avec plaisir son hôte.

"Nous partageons les mêmes peurs pour Rome et les mêmes espérances pour elle. Une Rome harmonieuse dans ses relations entre groupes, prospères pour ses citoyens. Les voies à envisager pour cet idéal peuvent différer, mais nous avançons ensemble vers un but commun."

Il reprit avec un air amusé.

"Oui, toutes les voies mènent à Rome."

Tendant une nouvelle coupe au tribun, cette fois-ci de vin coupé d'eau selon la coutume.

"Rassures-toi, mon épouse ne songeait pas à toi en grimaçant devant le terme d'agitateur. Si elle ne te respectait pas, tu n'aurais pu rentrer ici. Son père est un homme de conviction, il est normal qu'il rencontre des oppositions. Et c'est valable pour nous tous au Sénat. Par contre, je n'imagine pas un instant un Eugenius pouvoir pénétrer dans cette maison après sa harangue électorale fulminante contre mon beau-père. Les termes qui reviennent dans la bouche de ma pourtant sage épouse sont, calomniateur et indigne, si je ne me trompe."

Il prend lui aussi une coupe de vin mélangé d'eau.

"Honorons Bacchus par une libation. C'est le seul dieu avec Mercure à qui nous faisons des libations non avec du vin pur mais coupé d'eau."

Le sénateur verse du breuvage sur le sol puis demande ensuite à Athéna de resservir les coupes.

"Goûtes ce vin, Tribun Volaginius Domitianus. Au contraire des barbares nous ne le buvons pas pur. Et son arôme a de quoi charmer nos papilles."

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Posté le : Dim 23 Oct 2016    

Gêné

Le prêteur Eugenius a dit ce qu'il pensait quelques mots sont dûrs.En tout cas,je m'oppose au sénateur Cornelius Lanatus sur des points importants pour moi et c'est pour cela que je lui aie demandé des explications sur ses paroles,que je n'aie...pas eu.

Le prêteur Eugenius est un grand homme de la République,qui malgré son statut d'equestre et de sénateur vit à Suburre,très engagé en faveur de la plèbe,ce que j'essaye d'être,à la fois comme sénateur mais aussi comme tribun.Il a aussi le mérite d'être plébéien,ce qui n'est pas toujours facile d'être ,au Sénat ou en tant que magistrat

Après avoir fait une prière à Bacchus

Buvons,et reposons-nous avant d'affronter le Sénat,ou de nous affronter

Au fait,tu as désiré voter contre la réforme militaire,comme de nombreux sénateurs,j'aimerai savoir pourquoi car le consul Detritus s'est engagé en faveur

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VALERIUS PUBLICOLA Primus
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Posté le : Lun 24 Oct 2016    

Plissant les sourcils d'un air sévère

"Me prendrais tu toi aussi comme le sénateur Lafrenius pour le "mignon de Détritus" ?"

Sourire amusé

"La position du sénateur Détritus est la sienne. Elle n'engage en aucune façon la mienne. A vrai dire je m'étonne : pourquoi cette question ?"

Redevenant sérieux, grave même.

"Je pourrais te citer encore aujourd'hui mes propositions et mes peurs telles que je les ais expliqué au Sénat, ainsi que la réponse mettant fin à toute discussion de notre grand consul, car c'est un grand consul même si je ne partage pas sur ce point son avis. De mémoire voici mes dires car j'avais appris par cœur mon discours :



"L'article 7 de cette loi indique qu'une légion est constituée de citoyens et ne peut être permanente ou professionnelle, que Tout recours à une force permanente ou de métier est proscrite, que tout soldat mobilisé a vocation à être démobilisé à l'issue d'un conflit.... Nous sommes ici pour discuter de l'efficacité de la loi dans ses différents articles sur notre armée."

Une fois ce rapide résumé fait, le sénateur continue.

"Le nœud gordien du problème est cette tension entre la volonté de ne pas avoir d'armée professionnelle qui pourrait constituer un danger pour la république dans les mains d'un traître ou d'une clique d'ambitieux, et le besoin d'efficacité d'une armée face aux guerres à venir."

Un premier silence.

"La constitution de deux armées, l'une active et l'autre passive, avec des légionnaires pouvant se réengager mais pas faire carrière sur une vie, semble un moyen de parvenir à un équilibre entre vigilance pour les dangers intérieurs et protection à l'encontre des dangers extérieurs."

Un deuxième silence, plus long.

"C'est une vue d'hommes politiques. Nous demandons aux braves ici présents, vétérans, expérimentés dans la pratique de la guerre, leur avis pour donner à notre réflexion une dimension militaire. L'avons nous acquise dans toute sa portée lorsqu'ils ont protesté, cette dimension militaire ?"

Le troisième silence est bref, rapide, ne laissant à son auditeur que le temps de penser oui et non.

"J'aimerais examiner cette question sous l'angle de l'histoire des armes. Connaissons beaucoup d'armée de citoyens efficaces ? Celle d'Athènes, motivée par la foi en la démocratie des hoplites, réussit à lutter un temps contre Sparte, puis fut vaincue. De même pour les Platéens défaits malgré leur volonté de sauver leur patrie face aux Thébains. Les Thébains, eux-mêmes furent vaincus par Sparte. Les armées de citoyens et de patriotes peuvent être vaincues !


Les "Egaux" spartiates sont des citoyens, mais ils passèrent leur existence d'hommes à s'entraîner à la guerre, en faisant leur compétence quasi unique au point d'exclure les arts de leur cité.
Nos citoyens levés dans nos légions seront-ils ainsi ? Non. Le centurion parlait de ces urbains peu habitués aux rudesses du camp, de ces hommes âgés dont les douleurs physiques les entravent durablement face au métier militaire. Certes, nous pouvons les répartir dans différentes unités : solution risquée si on considère que le plus faible élément d'un groupe fait tendre la force vers son état de faiblesse : comment se déplacer en groupe à marche forcée si les pieds et les jambes d'une partie du groupe ne peut suivre ? Ce n'est là qu'un exemple ! La question devient majeure en cas de tumultus. Comment encadrer une masse qui peut être enthousiaste - nous nous battons pour la Patrie - mais inexpérimentée ?
Alors, comment faire ? Le danger redouté est celui d'une grande masse de professionnels plus attachés à leurs payes et à leurs chefs qu'à la République. Alors il ne faut pas de grandes concentrations de professionnels, mais ne nous privons pas de ces derniers !"


Le sénateur inspire pour donner de l'ampleur à sa voix et au récit qu'il propose d'écouter.

"Metus gallica. La peur des Gaulois. La déroute de nos armées face à des hordes de combattants formant une ligne de boucliers divers et s'élançant pour le choc vers nos armées, au son puissant des carnyx, leurs corps de géants couverts de motifs peints étranges, leurs lourdes armes étincelantes sous le soleil écrasant et mortifère, les regards furieux, les cris en une langue inconnue, la vision de la mort. Face aux Gaulois se tiennent des soldats romains sans expériences, épouvantés, terrorisés face à ce spectacle. Leur imagination s'affole, leurs gorges se dessèchent, leurs jambes tremblent, certains s'écroulent, d'autres s'enfuient. Le choc de cette vision est trop grand... Le général s'accroche aux fuyards, les supplie, menace de se tuer, en appelle à l'amour de la patrie, à la défense des désarmés, de leurs sœurs ou mères. Il reste pourtant seul avec une poignée de braves sur le champ de bataille, le combat déjà perdu."

La voix du sénateur éclate, rugissante.


"VAE VICTIS"


"Vae victis
", reprend--t-il "Malheur aux vaincus. Si nous ne savons préparer la guerre pendant la paix, ce sera l'amère défaite et la mort glacée sur le lit de flammes d'une Rome en proie aux pillages et à la mort."

"Vae victis, pour combattre des militaires et des assassins, il nous faut une expérience dans l'art de la guerre. Où est la force de l'armée ? En hommes politiques nous la voyons dans la masse des soldats ou dans ses dirigeants, je la vois aussi dans la force entre ses maillons constituées par les sous-officiers. Ils font la force de l'encadrement de nos soldats, rassurant face aux peurs lors de la charge de l'ennemi par leur exemple de courage ; motivant durant les marches par leur modèle d'endurance ; capables d'encadrer, ils sont tout autant capables de combattre et permettent l'amalgame entre nouveaux incorporés et militaires expérimentés.

Je proposerai de modifier l'article 7, pour créer plusieurs corps de professionnels. Dans ces corps, en cas de guerre, les militaires aguerris seront versés comme sous officiers pour encadrer efficacement les masses provenant du tumultus.
Issus de ces corps de professionnels, en cas de guerre, les soldats deviendront décurions, les décurions centurions, les centurions seront centurions primipiles, donnant un squelette solide pour nos armées.
-Les traîtres éventuels à la tête de l'armée peuvent-ils menacer la République quand les soldats sont des citoyens ? Non.
-Les généraux fidèles peuvent-ils vaincre avec des légions pratiquant l'amalgame entre vétérans solides et citoyens enthousiastes mais inexpérimentés, je le crois.
Pour éviter de laisser de trop lourdes forces entre les mains d'un seul hypothétique factieux subjuguant éventuellement des soldats professionnels attachés à sa gloire et à ses richesses, créons des demi-légions pour ces professionnels. Les chefs traîtres devront être plus nombreux pour espérer dominer plusieurs demi-légions ! Et ceux qui veulent dominer par la traîtrise ne peuvent compter sur la fidélité des autres. Ecartons ce qui est source de danger, gardons ce qui est source de sécurité
."

La voix du sénateur se radoucit.

"Solutions étranges et nouvelles que voilà. Il est vrai. Comme il est vrai que je ne crois pas à la légion passive. Payée moins que la légion active, quelle sera sa motivation ? Sa jalousie envers la légion active ? Sa cohésion ?"

Un silence, le dernier.

"De la discussion naissent la sagesse et les bonnes solutions. Je vous laisse, nobles sénateurs, avec ces humbles propositions adressées par un patriote à votre sagacité pour choisir le meilleur pour Rome."



S'animant

"Le consul ne m'a pas convaincu en ne me répondant pas et en me renvoyant abruptement aux débats anciens. Il a indiqué avec toute son autorité en assimilant les légionnaires de la légion Quirinus à des mercenaires, ce qu'ils ne sont pas et n'ont jamais été. Confondre des patriotes s'exerçant pour défendre la patrie et recevant pour cela les moyens de vivre avec des mercenaires prêt à trahir n'importe qui pour trente as, fuyant dès que le cours du combat change là où nos légionnaires donneraient leur vie pour défendre Rome, c'est offensant pour nos légionnaires !"


Valerius Publicola vide une large coupe d'eau.

"Au final le consul a clos le débat avec son intervention :"Le temps du dialogue à largement été pris, je vais présenter le texte dans une version définitive au vote d'ici quelques jours ... libre à chacun de donner son avis à ce moment là". C'est ce que j'ai fait avec la liberté qu'il m'a signifié à ce moment là.."

Une regard d'une extrême tristesse se pose sur la villa, s'élève vers le ciel.

"Le consul m'a laissé avec toutes mes inquiétudes pour Rome. Et en tant que patriote j'ai agi pour la sécurité de Rome en votant contre cette loi qui affaibli la capacité défensive de notre Patrie. Hélas, comment pourrons nous lutter efficacement contre les phalangistes grecs dans les guerres à venir ? Comment protéger les familles et notre Patrie ?"

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SALLUSTE, Cat, I
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Je comprends mieux ta position et j'espère que tu feras en sorte que cette loi ne soit pas adoptée.La légion Quirinus nous a protégé par le passé et l'exemple des guerriers spartiates nous montre que les légionnaires soient entraînés de la meilleure manière possible

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Le sénateur secoue lentement la tête.

"Tribun, je ne suis qu'un simple sénateur parmi plusieurs centaines d'autres. Un pedarii de surcroit sans fonction politique majeure. Que pèse ma voix au sein de ce concert terrible de stentors !"

Puis, toujours une grande tristesse dans la voix et le regard.

"Je redoute le choc du combat entre ces professionnels de la guerre que sont les phalangistes et nos jeunes recrues légionnaires, braves mais inexpérimentées. Je redoute le prix à payer pour les soldats et pour ceux que nous devons protéger : les familles, plébéiennes ou patriciennes, sont d'un même sang et connaissent les mêmes souffrances devant la mort et les violences de la guerre perdue !"

Valerius Publicola continue, déterminé.

"Agir pour Rome est notre devoir. N'étant affilié à aucune faction, je suis et resterai libre dans toutes mes actions. Tribun, sans doute soutiendrais-je dans d'autres débats le consul Détritus car j'estime sa parole et son action, peut-être même en m'opposant à toi, mais je veux toujours agir avec dignité et par amour pour notre liberté et notre Patrie. Cette conviction peut et doit nous unir."

Un vent frais se déploie soudain, bruissant dans les arbres, emportant quelques feuilles.

"L'automne approche tribun, quel sera l'avenir ?"



HJ : Moins disponible puis absent pour quelques jours pour cause de voyage. A bientôt.

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Cela est vrai.Simple sénateur,notre vote ne pèse que très peu.Ta liberté de pensée est louable.J'essaye de l'avoir pour pouvoir essayer de discuter avec tout le monde

En effet,nous devons agir pour la liberté de notre patrie,le bonheur du peuple romain et la puissance de la République.Les légionnaires de la Quirinus ont une expérience qui peut nous donner cela.Après,je m'y oppose,mais si les comices et les augures donnent leurs accords,je l'accepterai

Songeur

L'automne arrive,penserons-nous d'abord de manière logique à l'hiver ou alors espérons-nous l'été

Revenant à la réalité

Bon sénateur Valerius,je vais te laisser,je te souhaite un bon rétablissement et de participer de nouveau aux débats de la République

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Tribun de la plèbe:400-401-404-405

Membre de la sodalité de Vulcain:401-

Sénateur populares


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