Le Sénat de ROME jpem - Sujet : Domus Valerii Publicolae (Esquilin)

Date du jeu : été 417

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Domus Valerii Publicolae (Esquilin)
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CORNELIUS SCIPIO Publius Autorisation : Membre Nb de messages : 2287 Inscrit le : Mar 17 Avr 2012	Posté le : Dim 25 Sep 2016
	Le sénateur Publius Scipio accepte chaleureusement la tessère offerte par le sénateur Valerius Publicola et, avant de partir, le remercie encore pour son invitation, lui souhaitant un mariage heureux et durable. ---------------------- Imperator - Triomphe sur les Insubres en 394. Victorieux des Lucaniens en 402. Censeur 404-405, 406-407. Consul 391, 395, 396, 397, 400, 401, 402, 408. Préteur 386, 387, 388. Édile 382, 383, 384. Questeur 380, 381.


VALERIUS PUBLICOLA Primus Autorisation : Membre Nb de messages : 1704 Inscrit le : Ven 12 Aoû 2016	Posté le : Dim 25 Sep 2016
	Les époux remercient à leur tour leurs invités. Le jeune marié, souriant, confie à l'éminent sénateur. "Merci de ta visite. J'ai apprécié la courtoisie de ta présence et l'humour de tes propos. Dès demain, la vie politique reprendra ses droits, nous laissant au hasard des débats soit adversaire soit allié. Nous serons fidèles à nos consciences, avec un regard peut-être différent mais un amour identique pour notre Patrie. En attendant ces joutes à venir, j'ai apprécié ce temps de repos où nous ne sommes que des convives réunis autour d'un évènement heureux. Portez vous bien, noble et digne Livia Bransonia et patricien Cornelius Scipio." La jeune mariée lève son regard candide vers Livia Bransonia et lui sourit avec complicité. "Portes-toi bien, que Junon apporte de multiples joies à ton couple." ---------------------- Gens Valerii Publicolae Naissance en 369 Historien de Rome Rang et tendanceSénateur patricien Faction des Modérés Cursus honorum Flamine de Vesta (400 - ) Questeur : 401 Edile : 402, 403, 404 Préteur : 406, 408 Consul (409) Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité. SALLUSTE, Cat, I


PETRONIUS PUGNATOR Felix Autorisation : Membre Nb de messages : 669 Inscrit le : Ven 24 Juil 2015	Posté le : Mer 28 Sep 2016
	Arrivé legèrement en retard, le Questeur Petronius a suivi avec solennelité la cérémonie et felicite le sénateur pour son union ---------------------- Centurion lors de la campagne Boienne, Tribun lors de la campagne Venete, Administrateur des travaux 395, Flamine de Mercure 396- ,Questeur 399, Legat au Bruttium 403,


VALERIUS PUBLICOLA Primus Autorisation : Membre Nb de messages : 1704 Inscrit le : Ven 12 Aoû 2016	Posté le : Mer 28 Sep 2016
	Le couple remercia le questeur Petronius de sa venue. "J'aurais aimé exercé cette charge cette année en votre compagnie. J'aurais beaucoup appris de vous et nous aurions pu fonder une solide amitié de ce travail en commun. Mais je sais qu'avec vous le service pour Rome sera accompli avec qualité." Le sénateur attend un peu puis enchaine. "Portez vous bien, questeur Petronius, et n'hésitez pas à venir dans cette maison : vous trouverez toujours un grand respect et de la bienveillance pour vous accueillir. ---------------------- Gens Valerii Publicolae Naissance en 369 Historien de Rome Rang et tendanceSénateur patricien Faction des Modérés Cursus honorum Flamine de Vesta (400 - ) Questeur : 401 Edile : 402, 403, 404 Préteur : 406, 408 Consul (409) Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité. SALLUSTE, Cat, I


VALERIUS PUBLICOLA Primus Autorisation : Membre Nb de messages : 1704 Inscrit le : Ven 12 Aoû 2016	Posté le : Jeu 29 Sep 2016
	BIBLIOTHEQUE ET SALLE DES ARTS Eté 400 Tiron, l'esclave et secrétaire du sénateur Valerius Publicola, donnait des ordres brefs et précis aux nombreux serviteurs. "Athéna, aère cette pièce. Tu seras chargé de sa propreté, aucune souris ne doit jamais rentrer dans la bibliothèque, sinon, j'irai moi-même te revendre au marché." Puis, se tournant vers un colosse aux muscles saillants. "Doucement Hercule, déposes délicatement le cadeau de Caius Junius Camillus à notre maître." L'esclave, muscles saillants, disposa avec douceur le magnifique vase de bronze, pourtant de taille presque humaine. Puis, satisfait de son exploit qu'il s'empresserait bientôt de répéter à toutes les servantes de la cuisine, il examina l'objet de ses efforts. "Magnifique" soupira-t-il. Il laissa sa main errer sur les motifs en argent véritable incrustés sur le vase, parcourant de la paume puis des doigts la scène de chasse. Tiron sourit devant le regard illuminé du serviteur, et décida de le récompenser de son travail par un rapide récit. << C'est un cadeau que reçut le père de Caius Junius Camillus d'un ami Campanien. Ce vase représente la déesse Diane chassant le cerf, suivie de ses nymphes. Une superbe oeuvre d'art digne d'être ici, en compagnie des précieux papyrii du maître." "Oui" rétorqua le géant, à peine essoufflé "J'étais là lorsque Caius Junius Camillus l'a dit à notre maître. Je ne sais pourquoi, je veux toujours le protéger et n'arrive pas à m'éloigner de lui." Hercule leva un regard brillant vers Tiron puis récita la phrase qui avait visiblement décidé Valerius Publicola à accepter le cadeau : "Cet ami est décedé depuis longtemps. Je serais honoré que tu l'accepte en cadeau, comme signe de ma sympathie et ma bienveillance à ton égard. >> Les cris larmoyants d'Esope interrompirent leur conversation. "Hélas ! Hélas ! Hélas ! Et le maître pour remercier son hôte m'a envoyé cherché pour lui remettre ce qu'il avait de plus précieux et de plus luxueux dans cette demeure : les lois de Numa Pompilius, superbement décorées, en lettres de pourpre !" Un triple soupir retentit sans aucune discrétion dans la pièce, suscitant le rire d'Athéna. "Allons, dépêchons, le maître voudra recevoir encore dans cette immense pièce encombrée de rayonnages surchargés de nouveaux poètes, historiens, artistes et écrivains de Rome. Tout doit être parfait." Esope, à l'évocation du travail à fournir, se rua soudain en direction des latrines. ---------------------- Gens Valerii Publicolae Naissance en 369 Historien de Rome Rang et tendanceSénateur patricien Faction des Modérés Cursus honorum Flamine de Vesta (400 - ) Questeur : 401 Edile : 402, 403, 404 Préteur : 406, 408 Consul (409) Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité. SALLUSTE, Cat, I


VALERIUS PUBLICOLA Primus Autorisation : Membre Nb de messages : 1704 Inscrit le : Ven 12 Aoû 2016	Posté le : Jeu 06 Oct 2016
	Tiron et Esope ainsi que les quelques esclaves de confiance autorisés à pénétrer dans cette partie de la maison contemplèrent avec admiration l'immense bibliothèque. "La partie la plus luxueuse de la demeure, non pour lui mais pour le savoir." s'exclama avec grandiloquence Esope, de retour depuis peu. "Le légionnaire à son arme, l'orateur a ses livres pour préparer ses combats" déclara Tiron, le regard brillant. Hercule se mit à rire en frappant son torse volumineux de géant. "Le maître livre là un exploit digne d'un demi dieu : lire, comprendre, utiliser tous les ouvrages disposés ici." Puis, pour souligner ses mots, il étendit des bras larges comme des troncs d'arbres vers les milliers de volumes, répartis dans des niches le long des murs, empilés sur les rayonnages ou glissés dans des meubles. Tiron et Esope, tout deux fins connaisseurs de la langue grecque, sourirent à l'unisson en observant les deux grandes parties de la bibliothèque, l'une comportant des ouvrages en latin et la seconde en grec. La voix forte d'Hercule retentit, rebondissant sur les murs de la salle. Les colonnes en marbre de Phrygie invitaient le regard à se hisser vers les plafonds dorés décorés d'albâtre, répondant par ce luxe aux statues et peintures de la vaste salle. "Quel superbe écrin pour ces livres. Je ne conçois pas autrement un temple dédié aux Muses." ---------------------- Gens Valerii Publicolae Naissance en 369 Historien de Rome Rang et tendanceSénateur patricien Faction des Modérés Cursus honorum Flamine de Vesta (400 - ) Questeur : 401 Edile : 402, 403, 404 Préteur : 406, 408 Consul (409) Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité. SALLUSTE, Cat, I


VALERIUS PUBLICOLA Primus Autorisation : Membre Nb de messages : 1704 Inscrit le : Ven 12 Aoû 2016	Posté le : Sam 08 Oct 2016
	CUBICULUM Eté 400 La chambre à coucher. Sur le lit le jeune sénateur assis tentait avec insuccès de se relever. Les inquiétudes perpétuelles pour sa patrie et sa récente bévue au sénat le laissait éprouvé, mais plus fatigué que de raison. Il songea au difficile retour à sa Domus, lui confirmant, par des vertiges et des suées, la présence de la maladie qu'il suspectait en lui. Au retour il ne se confia qu'à peu de personnes puis demanda de se reposer jusqu'à son rétablissement, pour se consacrer - en l'absence de toute chargé électorale - à sa famille et à sa santé. La servante Athéna lui sourit en apportant un breuvage comportant des herbes amères et roboratives. Appréciant l'amertume de la boisson, il savoura les petites gorgées dans sa bouche, sa gorge, son ventre. Enfin allongé, son épouse auprès de lui, il fixa un instant ses yeux lumineux et amoureux près de lui, toujours plus proches. Un baiser doux comme le miel le surprit, après l'amertume de ces jours. Malgré les douleurs de la maladie, il s'endormit en souriant. ---------------------- Gens Valerii Publicolae Naissance en 369 Historien de Rome Rang et tendanceSénateur patricien Faction des Modérés Cursus honorum Flamine de Vesta (400 - ) Questeur : 401 Edile : 402, 403, 404 Préteur : 406, 408 Consul (409) Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité. SALLUSTE, Cat, I


VALERIUS PUBLICOLA Primus Autorisation : Membre Nb de messages : 1704 Inscrit le : Ven 12 Aoû 2016	Posté le : Mer 12 Oct 2016
	Violence. La toux percutait sa gorge, la râpait avec la force d'une lame. La douleur vrillait sa chair. Le sang affluait à sa bouche, mouillait ses lèvres closes d'un halo écarlate. Aucune plainte. Enfin le Romain se mit à parler, des sons faibles, lorsque la toux cessa. Malgré l'heure matinale son secrétaire et ami, Tiron, se tenait prêt de lui, le regard soucieux. L'intendant Chrysès et son épouse écoutèrent avec gravité le sénateur Valerius Publicola dicter d'une voix froide et faible son testament. Un instant, nul autre que Tiron ne durent rester. Cornelia étouffa un sanglot en quittant la chambre. Enfin, la dictée accomplie, Tiron escorté d'Hercule portèrent le testament auprès des Vestales. Un repos et des médicaments suivirent. A nouveau seuls, Cornelia se rapprocha de son mari. Celui-ci lui sourit en observant ses yeux rougis et son sourire qu'elle voulait réconfortant. Avec un geste tendre il prit les mains de sa femme entre les siennes puis lui récita un poème qu'il avait composé pour elle. "Il est une fleur, jeune femme, dont les parfums sont aussi doux que le printemps lui-même. La connais-tu ? C'est ta bouche quand elle dessine les mots je t'aime." Le sénateur toussa brièvement. La potion d'Athéna calmait efficacement sa toux, mais chaque nuit sans médicament apportait le tumulte dans son corps au réveil. "Je regrette de ne pouvoir te donner un mari en meilleure santé. Cornelia Valeria. Tu es une Matrone digne de nos prestigieuses aïeules par ton dévouement et ton courage." Cornelia se rapprocha encore de son époux. "Je ne suis guère belle. Que pouvais-je attendre d'un mariage ? Avec toi j'ai découvert le respect dans ces yeux calmes et clairs posés sur moi. J'ai découvert le plaisir d'aimer et d'être aimé. Tu as posé des liens de tendresse entre nous, plus fort que la chaine posée par Hercule pour enchaîner Cerbère. Mon époux : je te dévoue ma vie." Elle le regarda avec une intensité impressionnante, puis formula avec conviction ces mots : "Je décide de t'accompagner au tombeau si tu ne devais survivre à ta maladie." Valerius Publicola secoua la tête comme il l'aurait fait pour déconseiller une idée folle à un enfant. Puis il attira contre lui son épouse, la serrant dans ses bras alors qu'elle contenait difficilement ses larmes. Il posa avec tendresse sa main sur son ventre. "Je te donne, Cornelia Valeria, la mission de vivre. Et aussi celle de perpétuer la vie. Mon épouse, donne à ma lignée un enfant, à moi un héritier, et à toi une raison de vivre et plus tard, à nouveau, de rire..." ---------------------- Gens Valerii Publicolae Naissance en 369 Historien de Rome Rang et tendanceSénateur patricien Faction des Modérés Cursus honorum Flamine de Vesta (400 - ) Questeur : 401 Edile : 402, 403, 404 Préteur : 406, 408 Consul (409) Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité. SALLUSTE, Cat, I


VALERIUS PUBLICOLA Primus Autorisation : Membre Nb de messages : 1704 Inscrit le : Ven 12 Aoû 2016	Posté le : Jeu 13 Oct 2016
	CUISINE Eté 400 La cuisine, la pièce la plus petite de la maison, rassemblait une foule d'esclaves familiers. Autour de la servante Athéna broyant des herbes pour le médicament de son maître, se tenaient le secrétaire Tiron, l'intendant Chrysès, le garde du corps Héraclès. Dans un recoin sombre, enveloppé dans ses vêtements amples, l'esclave surnommé Mime. Le janitor délaissant la garde de l'entrée la maison, Cerbère, serrait les poings en gardant un visage crispé. Magister, un homme chauve et plus âgé que le reste de l'assistance, montrait malgré lui un visage blanc et des yeux rougis. D'autres encore. Plus loin, surveillé par un marmiton, Esope humait les plats odorants et délicieux. En effet, dans un four en forme de dôme le pain cuisait, laissant s'échapper une agréable odeur de pain chaud. Plus loin, sur le focus (feu ouvert),d'autres aliments gagnaient en saveur pendant leur cuisson sous le regard du coquus. Regard triste. Même Esope ne jetaient pas ces œillades gourmandes habituelles devant le grand chaudron attaché à des chaînes au-dessus du feu. Les regards des uns et des autres se tournaient vers Athéna. Enfin, elle cessa son ouvrage et répondit aux interrogations muettes. "Pour guérir le maître je ne vois que le silphium." Lentement, elle incisa la racine d'une plante d'où s'écoula une résine translucide. Puis, elle releva la tête et fixa les personnes présentes. "La plante médicinale vient de Cyrénaïque, elle est efficace mais chère." Elle posa des pièces de bronze sur la table. "Lorsque jeune fille je suis entrée dans cette maison, je redoutais la violence d'un nouveau maître. Valerius Publicola, adolescent, pouvait disposer de moi à sa volonté." La jeune femme s'interrompit un instant, gênée, puis continua malgré la roseur croissante sur ses joues. "Tourmentée par cette idée, à une toute autre question j'osai répondre non. Je compris immédiatement mon erreur. Il me regarda avec surprise et réfléchit. Puis, malgré mon statut d'esclave il me sourit et me dit ce qu'aucun maître ne dit à son esclave. Je me rappelle de ses mots : "Le "non" d'une femme est une parole sacrée, comme l'est son corps." Je suis Athéna, servante aussi vierge que la déesse dont je porte le nom." L'homme chauve prit à son tour la parole. "Tous, nous avons des récits comme celui-ci. Moi plus que tout autre car je l'ai élevé et éduqué. C'est pourquoi, je vais déposer mon pécule ici comme vous tous pour acheter du silphium." Chrysès hocha la tête. "Le maître croit-il encore en sa guérison ? Il a fait rédiger son testament. Tiron et Magister seraient affranchis, d'autres aussi. Une somme pour plusieurs d'entre nous suivrait sa mort encore plus grande que celles qu'il nous a donné de son vivant mais..." Il apporta aussi des pièces pour grossir le tas constitué par Athéna et Magister. Tiron continua, les autres encore jusqu'à Esope qui donna un papyrus. "Tout le reste je l'ai consacré avant la maladie du maître pour acheter ceci." s'excusa-t-il. Tiron apprécia en connaisseur la beauté et le prix de l'ouvrage, surpris qu'un esclave ait pu réunir une telle somme. Chrysès nota le prix estimé sur sa tablette. Si le maître venait à guérir ou à mourir avant l'achat du silphium, les sommes versées seraient redonnées à chaque esclave. Lorsque Hercule après tous les autres avança sa forte carrure pour l'achat du médicament, il ne déposa que quelques pièces, mais toutes en or. "Comment est-ce possible ?" bégaya Chrysès. "Le maître m'a autorisé à consacrer une journée par semaine pour gagner de l'argent et payer ma libération. Il ma dit que j'étais Hercule et devait accomplir des exploits et faire honneur à sa Maison. C'est ce que j'ai fait en déchargeant des marchandises sur le port du Tibre, mais aussi en sauvant d'un accident un marchand. L'or a été ma récompense. Je pensais acheter un esclave avec cette somme car je n'ai pas envie de quitter le service du maître..." Le pilon d'Athéna s'interrompit. "Le médicament est prêt. Adorons maintenant Esculape, puis rendons nous dans le vestibule pour prier la déesse du foyer Vesta." ---------------------- Gens Valerii Publicolae Naissance en 369 Historien de Rome Rang et tendanceSénateur patricien Faction des Modérés Cursus honorum Flamine de Vesta (400 - ) Questeur : 401 Edile : 402, 403, 404 Préteur : 406, 408 Consul (409) Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité. SALLUSTE, Cat, I


VALERIUS PUBLICOLA Primus Autorisation : Membre Nb de messages : 1704 Inscrit le : Ven 12 Aoû 2016	Posté le : Dim 16 Oct 2016
	CUBICULUM Eté 400 Les chiens hurlaient au-dehors. Les femmes aux yeux rougis se pressaient à petits pas, allant d'une pièce à l'autre. Les hommes, droits, masses d'ombre figées, attendaient. Il planait une senteur de mort. La nuit avançait. Hercule et le janitor Cerbère se disputaient à l'entrée de la demeure. Esope, errant dans Subure, recherchait dans l'ivresse une fuite à sa douleur. Le maître souffrait. Son visage crispé se tendait davantage à chaque expectoration. Sa poitrine se soulevait, râlait et sifflait, puis crachait un air vicié suivi de sang. Attentives, la matrone Cornelia Valeria et la servante Athéna restaient au chevet du mourant. Le malade affaibli, épuisé, ne parvenait ni à garder les yeux ouverts ni à dormir, pris dans les convulsions tordant son corps à chaque respiration. "Maîtresse, vous devez vous reposer maintenant." La voix soucieuse d'Athéna sembla tirer d'un éprouvant cauchemar Cornelia. Elle hocha la tête. "Je ne connais pas de médecin compétent dans tout Rome. Charlatans, vendeurs de philtres égyptiens, escrocs en tout genres..." La voix en colère de la jeune épouse se brisa soudain en voyant Athéna verser délicatement entre les lèvres blanches de Primus Valerius Publicola une infusion de feuilles et de suc de pavot propre à l'endormir. "A l'aube, vous appellerez mon père et la famille de mon époux. Il est des dispositions à prendre..." Elle se laissa guider par Athéna jusqu'à une chambre voisine où elle pouvait se reposer ou pleurer. La porte se referma. Le sommeil, si semblable à la mort, s'empara de Valerius Publicola. Enfin, La nuit triompha. ---------------------- Gens Valerii Publicolae Naissance en 369 Historien de Rome Rang et tendanceSénateur patricien Faction des Modérés Cursus honorum Flamine de Vesta (400 - ) Questeur : 401 Edile : 402, 403, 404 Préteur : 406, 408 Consul (409) Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité. SALLUSTE, Cat, I


VALERIUS PUBLICOLA Primus Autorisation : Membre Nb de messages : 1704 Inscrit le : Ven 12 Aoû 2016	Posté le : Lun 17 Oct 2016
	Lentement, sombrer... Lentement glisser dans l'obscurité où les sens sont noyés, où la conscience s'abolit. Comme des débris flottants après la tempête, des fragments de souvenirs affleuraient à l'esprit du sénateur. Le souvenir d'un vent froid, glaçant, le prenant au sortir du tribunal. "Le sénateur attendit une réponse. Un vent froid s'engouffra soudainement dans le tribunal, soulevant ici et là poussière et feuilles, animant les toiles d'araignées de la vaste salle... Le souffle se fit plus froid, comme chargé des rumeurs de tous les procès, des malédictions et imprécations des condamnés, des imprécations des victimes, des larmes des affligés... le sénateur réprima un frisson. Portant une main vigoureuse à sa bouche, il contint une légère toux." http://www.romejpem.wdmedia-hebergement.net/fsb/sujet.php?sujet=65013&page=3 Il revit ensuite la Curie, les combats oratoires, l'inquiétude pour sa Patrie, la volonté de parler et la première apparition de sa maladie : "Le visage du sénateur exprima une profonde surprise avant qu'il ne recomposa son expression. Il semblait vouloir prendre immédiatement la parole. Une violente quinte de toux l'en empêcha. Pendant quelques instants il regarda ses mains, peu auparavant plaquées devant sa bouche : Des mains blanches tâchées de sang. Sans mot dire, la face livide arborant une expression neutre et calme digne d'un Romain, Primus Valerius Publicola se retira du Sénat sans regarder derrière lui." http://www.romejpem.wdmedia-hebergement.net/fsb/sujet.php?sujet=65353&page=2 Il s'abandonna au néant, puis se réveilla un instant plus tard, sortant de la Curie et rattrapé par un sénateur. "Surpris, dissimulant ses mains souillées de sang. "Merci à toi sénateur. Non. Un Romain n'a besoin de rien. Nous sommes tous les enfants de Mars." Le visage livide mais parlant d'une voix voulue comme forte. "Proposition a été faite de partir de la Curie. Je suis cette proposition. Mais je reviendrai car la place d'un sénateur est dans ce lieu, au service de Rome." Son visage blanc se décolore encore davantage." http://www.romejpem.wdmedia-hebergement.net/fsb/sujet.php?sujet=65353&page=3 Il se rappela sa difficile marche vers son domicile, les suées, la douleur, la fierté de ne rien montrer. Puis, lentement, la conquête de son corps par la maladie jusqu'à l'immobiliser, malaxer sa chair par des toux toujours plus violentes. Un rare moment de paix pour son corps torturé : la visite au sanctuaire d'Esculape : "Visage cireux et yeux fiévreux, l'homme s'avançait légèrement appuyé sur un esclave aux bras gros comme des troncs d'arbres. La démarche hésitante mais visiblement soucieux d'être le moins dépendant possible, l'homme à la toge immaculé, entouré par son épouse, s'approchait de la statue d'Esculape. La statue du dieu montrait un homme grave, barbu et couronné de laurier. D'une main il tenait un bâton entortillé d'un serpent, de l'autre une patère. Lentement, seul, l'homme aussi blanc que sa tenue marcha vers la statue, levant les mains pour l'oraison. Son épouse, les yeux brillants de larmes contenues, s'approcha à son tour. L'esclave à son tour leva les mains. Un long moment les prières s'élevèrent, puis, cessèrent. Le sénateur Valerius Publicola sembla un peu moins affaibli en sortant du temple..." http://www.romejpem.wdmedia-hebergement.net/fsb/sujet.php?sujet=65256 Mais le retour au domicile fut un lent chemin le dépouillant à chaque pas de ses forces, de sa joie, de sa vie. Désormais, endormi par les potions de sa servante Athéna, il espérait en la lumière des dieux. ---------------------- Gens Valerii Publicolae Naissance en 369 Historien de Rome Rang et tendanceSénateur patricien Faction des Modérés Cursus honorum Flamine de Vesta (400 - ) Questeur : 401 Edile : 402, 403, 404 Préteur : 406, 408 Consul (409) Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité. SALLUSTE, Cat, I


VALERIUS PUBLICOLA Primus Autorisation : Membre Nb de messages : 1704 Inscrit le : Ven 12 Aoû 2016	Posté le : Mar 18 Oct 2016
	CUBICULUM Eté 400 La mort dansa pour Valerius Publicola Le fils de la Nuit, Thanatos, dieu de la mort, entra dans la chambre du sénateur. Muet de terreur, immobilisé par des mains invisibles, il le vit changer de forme à chaque pas vers lui. Le squelette tourna vers Valerius Publicola un crâne sans chairs et sans yeux. Puis, tendant vers lui une faux il fit un pas en sa direction. Valerius Publicola contempla avec horreur apparaître à l'intérieur du squelette des entrailles d'airain et un cœur de fer. La créature ne tenait plus désormais une faux mais une urne, à laquelle succéda un flambeau renversé. Arrivé auprès de son lit, Valerius Publicola observa le visage défait et amaigri, yeux fermés, se pencher sur lui. La main s'allongea et ouvrit ses lèvres. La forme, dotée désormais d'ailes de papillon, se pencha pour l'embrasser... Il sentit en lui un breuvage amère... ---------------------- Gens Valerii Publicolae Naissance en 369 Historien de Rome Rang et tendanceSénateur patricien Faction des Modérés Cursus honorum Flamine de Vesta (400 - ) Questeur : 401 Edile : 402, 403, 404 Préteur : 406, 408 Consul (409) Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité. SALLUSTE, Cat, I


VALERIUS PUBLICOLA Primus Autorisation : Membre Nb de messages : 1704 Inscrit le : Ven 12 Aoû 2016	Posté le : Mer 19 Oct 2016
	Une lumière immense. Une vision de femmes : des cris surgissaient de sa bouche avec la douleur de la respiration sous le regard de sa mère, l'appelant et lui confiant le première sourire de sa vie... Puis se fut d'autres, un visage ridé et bienveillant aux yeux lumineux : sa grand-mère ; des visages doux ou coquins, les amours d'enfance ; d'autres aux secrets chuchotés dans l'intimité; enfin, celui de son épouse Cornelia Valeria... Ce visage grandit, se mit à sourire. Un autre apparu en surimpression : Junon, protectrice de Rome et des mariages ; Vesta et son feu sacré; Minerve et son égide protectrice. Le rêve continua dans une lumière toujours plus grande, inondant tout l'horizon et son âme. L'aurore colora de rouge sang et de rose les murs de la villa Valerii Publicolae. Athéna, la servante, entra dans la pièce. Elle semblait ne pas avoir dormi mais un sourire illumina son visage en apercevant son maître assis sur le lit, souriant et doté de ce regard grave et bienveillant si coutumier. Son sourire déborda en rires, puis en pas rapides et légers hors de la pièce. Quelques instants plus tard Cornelia Valeria approcha de son mari. Etrange métamorphose de la douleur, son visage semblait moins lourd ; plus doux et beau qu'il n'avait jamais été. Lorsque Valerius Publicola attira à lui son épouse, elle se nicha avec tendresse sur son épaule, libérant des larmes silencieuses mêlant douleurs anciennes et joies. Un à un, les esclaves de la maisonnée vinrent dans la pièce. A tous, Valerius Publicola adressa d'une voix rauque un conseil ou un remerciement discret, un encouragement à mieux servir son épouse et lui-même, avec pour tous ce regard bienveillant, désormais lumineux. Lorsque la porte se referma sur le couple, Valerius Publicola se laissa aller aux quelques gestes tendres de l'intimité conjugale, laissant ses mains courir dans la chevelure dénouée de son épouse. Des boucles s'élancèrent en un flot sensuel sur ses épaules dénudées. "La vie triomphe dans la lumière de l'amour." confia-t-il à son épouse, mains dans les mains, regard plongé l'un dans l'autre. ---------------------- Gens Valerii Publicolae Naissance en 369 Historien de Rome Rang et tendanceSénateur patricien Faction des Modérés Cursus honorum Flamine de Vesta (400 - ) Questeur : 401 Edile : 402, 403, 404 Préteur : 406, 408 Consul (409) Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité. SALLUSTE, Cat, I


VALERIUS PUBLICOLA Primus Autorisation : Membre Nb de messages : 1704 Inscrit le : Ven 12 Aoû 2016	Posté le : Jeu 20 Oct 2016
	BIBLIOTHEQUE ET SALLE DES ARTS Eté 400 Le sénateur Primus Valerius Publicola, en convalescence, consultait sa bibliothèque, heureux des nombreux rouleaux délivrant sous la caresse de ses doigts un savoir alimentant sa réflexion et sa culture. Une matinée achevée, il se demanda comment partager et enrichir les délices de sa bibliothèque avec d'autres. Il appela son esclave facétieux mais d'une remarquable érudition, Esope, lui confiant la mission de rejoindre le sénateur Gregorius Domus. « Va, Esope, et sois persuasif. Indiques lui mes vœux de bonne santé et mon invitation dans les termes les plus élégants. Souffle lui l’idée qu’entre amoureux des livres, nous pourrions deviser en parlant de bibliothèques. Je sais qu’il a son franc-parler, mais qu’importe, je souhaite qu’à terme il me permette d’emprunter dans sa riche collection pour faire copier ses manuscrits et encore plus enrichir la mienne. Mes connaissances lettrées n’en seront que plus satisfaites quand elles viendront ici…» L’esclave, au regard malicieux mais brillant d’une vive intelligence s’empressa de quitter le sénateur Valerius Publicola pour aller à la demeure de Gregorius Domus sur l’Esquilin. Parcourant les voies parfois populeuses, parfois vides d’hommes, il arriva devant la maison du sénateur médecin et ancien centurion. Il demanda de sa voix la plus posée au janitor la possibilité de porter une invitation de la part de Primus Valerius Publicola à l’estimé sénateur et grand érudit Gregorius Domus. « La réputation de grande érudition de votre maître a suscité un vif intérêt auprès du sénateur Valerius Publicola. Il propose un repas frugal et amical à la manière de nos ancêtres Romains pour deviser de l’amour des lettres et des livres. » Esope, la voix posée, raffinée, s’exprima dans un latin élégant puis reprit le chemin de la domus de la Gens Valerii Publicolae, porteur d'un récit évoquant la réponse : Le sénateur Gregorius Domus avait émis un sourire : "Pourquoi pas... je pourrais écouter ses discours et sa rhétorique, entendre des arguments et ses théories, les rejeter et ne garder que les miennes. Comme d'habitude" Le sénateur Valerius Publicola, à l'écoute de cette réaction, se mit à rire et ordonna de préparer la maison pour son invité. ---------------------- Gens Valerii Publicolae Naissance en 369 Historien de Rome Rang et tendanceSénateur patricien Faction des Modérés Cursus honorum Flamine de Vesta (400 - ) Questeur : 401 Edile : 402, 403, 404 Préteur : 406, 408 Consul (409) Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité. SALLUSTE, Cat, I


VALERIUS PUBLICOLA Primus Autorisation : Membre Nb de messages : 1704 Inscrit le : Ven 12 Aoû 2016	Posté le : Ven 21 Oct 2016
	HORTI VALERII PUBLICOLAE Eté 400 Le topiarius, jardinier chargé de concevoir et d’entretenir le décor des nouveaux jardins, s'entretenait à l'aide de larges gestes avec la matrone Cornelia Valeria. "La construction de la Domus Valerius Publicola s'achève avec l'aménagement de ces jardins. Ils sont agréables, vastes, propres à une famille ancienne et..." La matrone l'interrompit sans brusquerie mais avec fermeté. "Trêve de flatteries, tout comme mon mari ce sont les faits qui m'intéressent." Chrysès, l'intendant et la servante Athéna esquissèrent un sourire. S'occuper de l'aménagement des jardins éloignait de l'esprit de Cornelia Lanta toutes les malheureuses pensées sur la récente maladie du maître. Les notes du secrétaire Tiron sur les Horti Corneliani, inspiraient les derniers aménagements du vaste jardin, rassemblant dans une même activité les deux époux toujours plus soudés. Le regard d'Athéna se porta sur la jeune femme. Incontestablement, la perte de son embonpoint lors de la maladie du maître, sa grâce naturelle et le sérieux imité de son époux l'avait particulièrement embellie. Elle souhaita pour ce couple la grâce de plusieurs enfants pour égayer de leurs babils et de leurs courses ce jardin. "Mon mari a des projets pour ce jardin. Tout comme dans sa précédente demeure, il veut l'ouvrir au public, pour que les poètes et érudits puissent bénéficier du calme et de la douceur de ces jardins pour se ressourcer, trouver le repos et l'inspiration." L'esclave jardinier sourit de fierté et invita la matrone à la suivre. "Vous pourrez être fière de mon travail." dit-il. "Je l'ai fait avec ardeur, d'autant plus que le surmusclé Hercule a menacé de me casser les os si je ne donnais pas le plus beau jardin de Rome à notre maître" pensât-il pour lui-même. La promenade s'avéra agréable, le chant des oiseaux se mêlant au crépitement des fontaines disséminées entre les bosquets. Elle admira le jeu de lumières sur les ondes contrastant avec l'ombre rafraichissante portée par les arbres s'élevant avec majesté vers les cieux. Elle admira les statues ornant le chemin, observant les scènes installées à destination des philosophes, poètes, philosophes et hommes de lettres pour se réunir et débattre entre eux de divers sujets philosophiques ou littéraires devant un auditoire captivé. Elle imagina la scène et, heureuse, continua sa promenade. Au centre des jardins s'élèvent les statues des grands hommes de leur Gens, dont le fondateur de leur famille, Publius Valerius Publicola, qui du temps de la fondation de la République, comme contemporain de Brutus, fut quatre fois consul. Il légua des lois favorables au peuple qui lui valut ce surnom de bienveillant au peuple. ---------------------- Gens Valerii Publicolae Naissance en 369 Historien de Rome Rang et tendanceSénateur patricien Faction des Modérés Cursus honorum Flamine de Vesta (400 - ) Questeur : 401 Edile : 402, 403, 404 Préteur : 406, 408 Consul (409) Car l'éclat des richesses et de la beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l'immortalité. SALLUSTE, Cat, I

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