Date du jeu : été 417
Le Sénat de ROME jpem - Sujet : Procès Haulus, Churchillus et Volusius
Index Le Sénat de ROME jpem
Forum du jeu www.romejpem.fr
Faq  -   Se connecter  -   Liste des membres   -  Groupes  



Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas poster de réponses Page: 1, ,      >>
Procès Haulus, Churchillus et Volusius
Auteur Message
GAIUS Julius
Avatar

Autorisation : Membre
Nb de messages : 790
Inscrit le : Ven 11 Nov 2011
Posté le : Jeu 13 Déc 2012    

Quelques jours après le début du printemps, on met en place le tribunal sur le champs de mars. C'est le procès du fonctionnaire de la questure et de ses complices, qui ont détourné l'aide à la plèbe ainsi que l'argent des concessions de la ligue latine. On annonce un procès rapide.

  Haut de page Bas de page 
 
Appius MARIUS Postumus
Avatar

Autorisation : Membre
Nb de messages : 1550
Inscrit le : Mar 15 Nov 2011
Posté le : Jeu 13 Déc 2012    

Vient assiter au proçès.

----------------------

: 379. : 380. : 381. : 382. : 385, 386, 387, ....
  Haut de page Bas de page 
 
VINICIUS BARO Quintus



Autorisation : Membre
Nb de messages : 325
Inscrit le : Mar 22 Mai 2012
Posté le : Jeu 13 Déc 2012    

Vinicius est aussi présent.

----------------------
Quintus Vinicius Baro,
Tribun de la plèbe 380, 381, 382

Flamine de Junon
  Haut de page Bas de page 
 
LABIENUS CORVUS Spurus
Avatar

Autorisation : Membre
Nb de messages : 495
Inscrit le : Mer 24 Aoû 2011
Posté le : Dim 16 Déc 2012    

C'est un tribun dubitatif que se présente

  Haut de page Bas de page 
 
VANSTENUS Julius
Avatar

Autorisation : Modérateur
Nb de messages : 4190
Inscrit le : Dim 04 Nov 2007
Posté le : Mar 18 Déc 2012    

Le Consulaire Vanstenus vient assister au procès.

----------------------
J. Vanstenus Sanctus
Quaestor 354 - Legatus in Etruriam 356 - Aedilis 357, 358, 359, 371, 372 - Praetor 360, 361
- Rector provinciarum Apuliae, Bruttii et Calabriae 362, 363, 364 - Legatus in Samnium 364 (surnommé Sanctus, le Vertueux par ses troupes au Samnium) -
Consul 366, 367, 368, 379, 384, 385 - Flamen Junonis 369-374 - Legatus in Spoletium atque Saturniam 370.
Censor 373, 374, 375, 376, 377, 378, 389, 390, 391 et 392 - Proconsul in Histriam 386.
  Haut de page Bas de page 
 
BADINUS AGRICOLA Lucius
Avatar

Autorisation : Membre
Nb de messages : 1644
Inscrit le : Jeu 12 Avr 2012
Posté le : Mer 19 Déc 2012    

Le Questeur Badinus est présent, la mine sévère.

----------------------
Lucius Badinus Gallicus 46 ans - membre de la force modérée


RP (airlines13@gmail.com)
  Haut de page Bas de page 
 
GAIUS Julius
Avatar

Autorisation : Membre
Nb de messages : 790
Inscrit le : Ven 11 Nov 2011
Posté le : Sam 22 Déc 2012    

Le procès a lieu aujourd'hui. Le Préteur se met en place et deux prisonniers sont amenés, les fers aux mains. De nombreux assesseurs Prétoriens, ainsi que les Licteurs, sont présents pour assurer l'ordre. Après avoir demander le silence, le Préteur prend la parole.

Citoyens de Rome,
Ce jour, sur le Champs de Mars, la justice sera rendue concernant les crimes commis par les citoyens Haulus, Churchillus et Volusius. Ce dernier, étant en fuite à Syracuse, sera jugé par contumace en même temps que ses complices.
Ils sont tout trois accusés d'avoir détourner d'importante quantité d'argent, en empochant l'argent versé par la Ligue Latine au titre des concessions. Haulus s'est en plus rendu coupable d'avoir détourner une partie de l'argent de l'aide à Plèbe.
De plus, en tentant de fuir Rome, Haulus a blessé un fonctionnaire de la Questure et menacé un Edile avec un glaive. Churchillus, lui a fait pire, puisqu'il a agressé un Edile et plusieurs Vigiles, en blessant un très grièvement, et manquant de frapper mortellement le Magistrat. Ils ont de plus manqué à leur devoir de Pater Familias en abandonnant femmes et enfants derrière eux, sans ressources.
Volusius, absent, était leur complice et investissait l'argent détourné à Syracuse.

Les accusés présent ce jour ont avoués leur crime par écrit, le présent procès ne visera donc qu'a déterminer leur peine. Ainsi, la procédure habituelle sera raccourcie. Nous entendrons tout d'abord les accusés qui feront lecture de leurs aveux. Ensuite l'Edile Cornelius Scipio, accusateur, fera son réquisitoire. Puis le Consulaire Vanstenus, défenseur, fera sa plaidoirie. Enfin, je rendrais mon verdict et le ferais confirmer par les Augures.

La parole est donc aux accusés.

  Haut de page Bas de page 
 
MJ Bacchus
Avatar

Autorisation : Modérateur global
Nb de messages : 2665
Inscrit le : Dim 26 Fév 2012
Posté le : Sam 22 Déc 2012    

Haulus prend la parole et lit un parchemin, la tête basse.

Churchilius m'a proposé de détourner une partie des sommes dues par la Ligue Latine à la questure. Il y en avait pour 750.000 as, soit 3 des 4 versements dus par la Ligue. C'est lui qui en a eu l'idée...
Moi je devais être le moyen de rendre tout cela possible grâce à mon poste à la questure.

Le premier a été payé normalement.
Puis l'année suivante, Churchilius m'a proposé de le détourner.
Nous avons enregistré le paiement mais pas comptabilisé les fonds à la Questure. Donc pour la Ligue, les fonds étaient payés et pour la questure c'est comme s'ils étaient reçus. Mais on ne les a pas mis au coffre. On les a confiés à un marchand syracusien, Volusius, connaissance de Churchilius.

Pour une année, le sceau a été cassé. J'ai été obligé de faire refaire le sceau. C'est ainsi qu'on a eu un nouveau sceau qui a été appliqué pour le paiement de l'année 370 je crois. C'est un certain Sigillius ou Sergillius je ne sais plus qui a fait le sceau...
Tout s'était très bien passé et je croyais que l'affaire était terminée et enterrée.
Mais le Censeur Petronius est revenu à la charge.
Une enquête a été menée et l'adjutor Droitus a repéré que le sceau sur un des volumens pour une des années était à l'envers. Ce crétin de Sigillius l'avait fait à l'envers... On ne l'avait pas remarqué.

Alors quand l'enquête s'est poursuivie, j'ai veillé à en faire partie...

Droitus a repéré quelque chose qui lui semblait bizarre. En fait, un autre document de la questure avait dû recevoir l'inscription des fonds. C'est le "Fonctionnaire Aux Coffres" qui doit l'acter. J'étais parvenu à me glisser auprès de lui et à interchanger les documents. Mais le sceau que j'avais dû mettre était "à l'envers".
Droitus l'a repéré... Je l'ai frappé...

Haulus relève la tête et regarde pour voir s'il ne voit pas Droitus parmi l'assemblée qui assiste au procès.

C'est ce qui me désole le plus dans cette affaire... Car Droitus était un ami et je l'ai trahi... J'espère qu'il me pardonnera...

Puis il reprend

Pour l'aide à la plèbe...
Je me suis dit, voici un moyen de faire un petit coup rapide et puis de disparaître puisque l'on commençait à fouiner dans les archives de la Ligue Latine.
Quand les 6.000.000 d'as de blé sont passés, plutôt que de les transférer au tribun, j'ai fait acheté le blé.
J'ai demandé à un marchand Launius. Il m'a dit qu'il ne pouvait me donner que l'équivalent en blé de 5.000.000 as. J'ai accepté.
Alors je me suis tourné vers Perdulus que je savais d'un abord plus ... disons... facile, et je lui ai demandé du blé pour 1.000.000 as.
Il m'a dit qu'il ne pouvait m'en fournir que pour 500.000 as. J'ai dit que cela ne posait pas de problème.
Il allait me faire des documents comme s'il me fournissait 1.000.000 as. Je lui ai donné 100.000 as pour ce parchemin de complaisance. Il m'a donné les tonnes de blé équivalent aux 500.000 as et j'ai gardé 400.000 as.

Haulus se tourne vers le préteur.

C'est tout.

Churchilus reprend le même discours en disant que c'est Haulus qui a eu l'idée. Il dénie toute participation au vol de l'aide à la plèbe.


----------------------
In vino Veritas !
mj.bacchus(a)yahoo.com
  Haut de page Bas de page 
 
GAIUS Julius
Avatar

Autorisation : Membre
Nb de messages : 790
Inscrit le : Ven 11 Nov 2011
Posté le : Lun 24 Déc 2012    

Merci

Cherche des yeux l'Edile Cornelius Scipio.

La parole est à l'accusateur pour son réquisitoire.

  Haut de page Bas de page 
 
CORNELIUS SCIPIO Publius
Avatar

Autorisation : Membre
Nb de messages : 2287
Inscrit le : Mar 17 Avr 2012
Posté le : Lun 24 Déc 2012    

Lorsqu'il est appelé, l'édile Publius Cornelius Scipio s'avance et se tourne vers l'assistance :


Messieurs,

Vous assistez aujourd'hui au procès de trois voleurs, dont deux sont présents sous vos yeux. Mais ces voleurs ne doivent pas être jugés et condamnés comme tels, mais comme de véritables criminels.

Qui en effet, ont-ils volé ?
Par le détournement des fonds versés par la Ligue latine, ces deux hommes n'ont pas volé de simples particuliers, mais la République elle-même.

Par le détournement d'une partie de l'aide à la plèbe, ils ont encore volé la République, mais aussi le Peuple de Rome, à qui était destiné cet argent.

Ce faisant, ils ont violé la majesté du Sénat et du Peuple romain, commettant ainsi l'un des pires crimes qui soit tel qu'il est défini par la Loi de 310 des Grands principes du droit.

Ces hommes doivent donc être jugés en tant que criminels contre la République, et plus encore, en tant que véritables traîtres.

En vertu de leur statut de citoyens, ces hommes étaient en effet appelés à servir fidèlement et loyalement la République, comme vous tous ici présents. Ils ne l'ont pas fait, et pire encore, lui ont nui de manière considérable.
Ils se sont emparés, pour leur propre profit égoïste, de l'argent de la République.
En détournant une partie de l'aide à la plèbe, ils ont contribué à accroître la misère de certains de leurs concitoyens, qui, l'hiver dernier, n'ont pu bénéficier de cette aide qui leur est pourtant indispensable pour pouvoir seulement survivre. Entendez bien, messieurs, ils n'ont ainsi eu nul scrupule à priver de subsistance certains de leurs concitoyens dans le besoi,n dont on s’attendait plutôt à ce qu'ils les aident !

Mais cela n'est pas tout.
Le fonctionnaire Caius Haulus Marius, n'a pas hésité, pour couvrir ses agissements et sa fuite, à attaquer violemment l'adjutor Droitus, fonctionnaire travaillant au sein de la questure. Ainsi, non content de profiter de sa position privilégiée et de trahir sa fonction qui devait l'amener à servir la République, il s'en est pris à un homme honnête, qui lui fait honneur à son rôle de fonctionnaire, et travaille tous les jours dans l'intérêt de la République. Voyez comment, non contents de voler et donc trahir la République, ces hommes sans aucune morale s'en prennent même à ses défenseurs.

Cela est déjà beaucoup, me direz-vous ; mais ils ont fait encore pire.
Ces deux hommes n'ont pas non plus hésité à attaquer violemment un vigile, mais aussi et surtout l'édile Gaius, alors à leur poursuite, le blessant très grièvement et manquant même de peu de le tuer. Un édile ! Un magistrat de la République romaine ! Voyez le respect qu'ils ont pour nos sacro-saintes institutions !

Enfin, et ce n'est non moins grave, tous deux, avant leur arrestation, ont également menacé au port d'Ostie un capitaine carthaginois, pourtant protégé par le récent traité d’amitié signé entre nos deux cités, et ont donc risqué de ternir la réputation de Rome auprès de ses alliés.

Mais, pourriez-vous demander, peut-être ces hommes bénéficient-ils de quelque circonstance atténuante, pouvant expliquer pourquoi ils auraient été contraints à de tels actes ignobles ?

Ainsi, nous pouvons, à défaut de pardonner, du moins comprendre le comportement d'un légionnaire qui, au cours d'une bataille, par peur de perdre la vie, de ne plus revoir sa famille, et de ne plus pouvoir contempler chaque matin le soleil se levant sur l'Urbs, abandonnerait le combat et déserterait.

Mais, et c'est là le pire, rien ne peut expliquer le comportement des accusés ici présents. Aucune menace, aucune nécessité ne les a contraints à de tels actes. Tous avaient une bonne situation, l'un fonctionnaire à la questure, l'autre adjoint à la Ligue latine, le troisième, absent ici, riche marchand établi à Syracuse. Tous disposaient de revenus que nombre de leurs plus honnêtes concitoyens envieraient.
Ce n'est donc pas pour pouvoir vivre que ces hommes se sont laissés aller à de telles extrémités, mais par pure cupidité !

Laisserons-nous donc vivre sereinement de pareils hommes, qui ne pensent qu'à leur intérêt propre, et qui pour lui seul foulent du pied la République, ses institutions, et ses citoyens ?

Nous n'en avons pas le droit ! Ou alors, autant annoncer à tous que quiconque peut, s'il le souhaite, voler, souiller, violer la République !

Je vous parlais tout à l'heure de l'exemple d'un légionnaire déserteur, que nous condamnons à mort, parce qu'il a, un court instant, peut-être pour la seule fois dans sa vie,éprouvé ce sentiment que nous connaissons tous un jour ou l'autre, dans quelque circonstance que ce soit, la peur – il l'a seulement connu au mauvais moment.
Alors les hommes que vous voyez ici, qui ont pareillement trahi la République, doivent connaître un châtiment semblable, et même, puisqu'eux n'ont aucune circonstance atténuante pour leurs actes, ni peur, ni menace, ni nécessité absolue, doivent connaître un châtiment semblable, et même supérieur encore.

En vertu de l'article 2 de la loi de 329 sur les peines infamantes, je demande contre ces traîtres, contre ces ennemis de la République, la peine infamante ; je demande la mort et la saisie de tous leurs biens.

----------------------
Imperator - Triomphe sur les Insubres en 394.
Victorieux des Lucaniens en 402.
Censeur 404-405, 406-407.
Consul 391, 395, 396, 397, 400, 401, 402, 408.
Préteur 386, 387, 388.
Édile 382, 383, 384.
Questeur 380, 381.
  Haut de page Bas de page 
 
GAIUS Julius
Avatar

Autorisation : Membre
Nb de messages : 790
Inscrit le : Ven 11 Nov 2011
Posté le : Jeu 27 Déc 2012    

Merci Edile.

Le Préteur regarde le consulaire Vanstenus.

La parole est au défenseur.

  Haut de page Bas de page 
 
VANSTENUS Julius
Avatar

Autorisation : Modérateur
Nb de messages : 4190
Inscrit le : Dim 04 Nov 2007
Posté le : Sam 29 Déc 2012    

Merci préteur.

Le consulaire Vanstenus se lève et se tourne vers le public.

Ces deux hommes que vous voyez, je ne les connaissais pas ou uniquement de nom, quand ils m'ont demandé de plaider en leur faveur.
Pourquoi ai-je accepté, vous dites-vous, alors que ce sont deux voleurs qui ont avoué ?
Parce que je me suis dit que, dans notre République, le temps où un criminel était exécuté sans procès, sans jugement, est révolu. Nous avons quitté l'époque lointaine où un seul homme prononçait les peines qu'il voulait à l'encontre des criminels ou de ses citoyens. Et donc tout citoyen romain mérite d'avoir un procès qui lui maintient sa dignité et sa condition de citoyen romain. Ainsi cela nous distingue-t-il du barbare ou de l'esclave.

Mais revenons-en au fait.

Les deux hommes ont avoué avoir volé. Mais qui ont-ils volé ? La Ligue Latine ou la République ? Les fonds partaient de la Ligue Latine et devaient arriver dans les caisses de l'Etat. Ils ont été perdus entre les deux. Ils ont été perdus à cause de l'intervention d'un responsable de la Ligue et d'une fonctionnaire de la République.
Si les fonds ne sont jamais arrivés dans les coffres de la République, on ne peut pas dire qu'ils aient appartenus à un moment donné à la République.
Dès lors, les fonds appartenaient à la Ligue Latine.
Si les fonds appartenaient à la Ligue Latine quand ils ont été volés, alors nous avons face à nous des voleurs traditionnels.
Il est vrai que les montants en jeu feraient pâlir les trois quarts des sénateurs.
Néanmoins, nous n'avons en face de nous rien de moins qu'un vol à la tire.
Haulus et Churchilius ont eu l'occasion de voler une somme qui passait devant eux à un moment donné comme un petit voleur voit apparaître une bourse à une ceinture et parvient à l'arracher.

Dès lors, citoyens, préteur, ces deux hommes n'ont pas volé la République mais ont volé des citoyens matérialisés par la Ligue Latine.
Car finalement, la Ligue Latine a-t-elle payé ce qu'elle devait à l'Etat ? Finalement, non, puisque l'Etat n'a pas reçu les fonds...
Donc l'Etat n'a pas été lésé. Les questeurs auraient pu réclamer les fonds à la Ligue Latine. Ils ne l'ont pas fait ! Ce n'est pas la faute d'Haulus et Churchilius si les magistrats font preuve de laxisme !

Marque une pause

L'accusateur a essayé de vous les dépeindre comme des criminels qui ont attaqué la majesté du Sénat et du peuple romain.
Je vous ai démontré que ce n'est pas l'Etat qui a été lésé mais la Ligue Latine qui a été delestée de ses fonds.
Donc en quoi le Sénat et le peuple romain dans son ensemble est-il lésé quand un de ses citoyens se fait voler ? Alors tous les vols doivent être considérés comme une atteinte à la majesté du Sénat et du Peuple Romain.

Marque une pause

« Traitres ». Le mot est lâché ! L'accusateur nous sort directement les grands mots. On nous parle de « traîtres ». Arrêtons de galvauder ce terme ! Va-t-on l'utiliser chaque fois qu'il y a un vol dans l'Urbs ? Alors dans ce cas, Suburre est pleine de traîtres ?

Non, un traître, c'est effectivement le cas de désertion qu'évoque l'accusateur. C'est le cas du consulaire Bustos qui rend les armes à l'ennemi sans avoir combattu en Illyrie et qui ensuite devient un mercenaire pour la puissance ennemie. Ca, c'est un traître. N'est pas un traître le petit voleur à la tire même si la somme en jeu ici est bien plus importante qu'une bourse pendue à la ceinture !

Reprend son souffle et demande une coupe d'eau à son esclave.

On évoque le détournement de l'aide à la plèbe. On veut mettre sur le dos d'Haulus et Churchilius le vol du blé qui a eu lieu, il y a deux ans maintenant, dans des entrepôts.
Mais la disparition de ces tonnes de blé, ce n'est pas eux. Une fois de plus, on cherche à mélanger deux faits totalement disparates.
Alors dire qu'on a retiré le pain de la bouche du citoyen parce que l'aide à la plèbe a été détournée, citoyens, préteur, cela n'est rien en comparaison de la disparition réelle de MOITIE du blé que Haulus avait acheté pour l'aide à la plèbe.

Entre du blé qui n'a jamais existé et du blé qui a été réellement volé, il y a une différence notoire.
Dans le deuxième cas, quand on vole le blé qui était entreposé, qui existait, qui était destiné à nourrir les citoyens, alors là, oui, on vole les citoyens romains dans leurs tripes, dans leurs entrailles.
On ne peut pas les accuser d' «accroître la misère de certains de leurs concitoyens, qui, l'hiver dernier, n'ont pu bénéficier de cette aide qui leur est pourtant indispensable pour pouvoir seulement survivre » puisque le blé qui a été distribué finalement est du blé qu'Haulus avait acheté. Et que du contraire, c'est la moitié de ce blé acheté par Haulus qui a été volé !

Marque une pause

Préteur, citoyens, je ne vais pas vous dire non plus que ce sont des enfants de choeur. Ils ont reconnu avoir volé l'argent de la Ligue Latine. Haulus a reconnu avoir détourné une partie de l'argent qui aurait pu devenir du blé.
Ils ont frappé un fonctionnaire de la questure, Droitus. Ils ont exprimé de la rebellion devant les vigiles qui tentaient de venir les arrêter...
Rien ne sert de nier ces faits qui sont avérés et reconnus.

Marquer une pause

Préteur, citoyens, comme leur culpabilité ne fait aucun doute, autre chose ne fait aucun doute ! C'est que leur femme, leurs enfants ne sont en rien mêlés à cette affaire. C'est pourquoi le juste courroux de la justice qui doit s'abattre sur Haulus et Churchilius ne doit en rien frapper leur Gens dans leur ensemble. Ces personnes, ces femmes, ces enfants, sont des citoyens romains, comme vous, comme moi...

Ne confondons donc pas juste châtiment et vengeance barbare à l'encontre de personnes qui ne sont en rien responsables des faits qui sont jugés aujourd'hui devant vous.

C'est pourquoi, préteur, citoyens, afin que leur peine puisse les marquer dans leur chair et dans leur esprit, afin que la repentence les marque quand même pendant quelques mois voire des années s'ils sont costauds, je demande que les accusés Haulus et Churchilius soient condamnés aux galères où ils rameront jusqu'à la fin de leur vie.
Je demande que leurs Gens soient épargnées, que leurs biens à Syracuse soient saisis par la justice, car là est le fruit des vols, et que leurs Gens soient exilées dans leurs domaines de province, si le préteur le souhaite, car elles méritent de vivre pour pouvoir raconter à leurs enfants, à leurs petits enfants, à leurs descendants, comment les pères se sont conduits et quels actes délictueux ils ont commis et qu'il ne faut donc pas commettre.

Marque une dernière petite pause et reprend dans un souffle

Ainsi, préteur, citoyens, vous aurez fait preuve de justice !

Et le consulaire Vanstenus prend sa coupe d'eau, la boit d'une traite tout en allant se rasseoir à son banc.

----------------------
J. Vanstenus Sanctus
Quaestor 354 - Legatus in Etruriam 356 - Aedilis 357, 358, 359, 371, 372 - Praetor 360, 361
- Rector provinciarum Apuliae, Bruttii et Calabriae 362, 363, 364 - Legatus in Samnium 364 (surnommé Sanctus, le Vertueux par ses troupes au Samnium) -
Consul 366, 367, 368, 379, 384, 385 - Flamen Junonis 369-374 - Legatus in Spoletium atque Saturniam 370.
Censor 373, 374, 375, 376, 377, 378, 389, 390, 391 et 392 - Proconsul in Histriam 386.
  Haut de page Bas de page 
 
GAIUS Julius
Avatar

Autorisation : Membre
Nb de messages : 790
Inscrit le : Ven 11 Nov 2011
Posté le : Sam 29 Déc 2012    

Le preteur écoute gravement puis prend la parole.
Merci consulaire, la parole est au Censeur qui souhaitait intervenir.

  Haut de page Bas de page 
 
BADINUS AGRICOLA Lucius
Avatar

Autorisation : Membre
Nb de messages : 1644
Inscrit le : Jeu 12 Avr 2012
Posté le : Sam 29 Déc 2012    

Le Questeur écoute les deux plaidoyer avec attention.

----------------------
Lucius Badinus Gallicus 46 ans - membre de la force modérée


RP (airlines13@gmail.com)
  Haut de page Bas de page 
 
PETRONIUS SABINUS Publius
Avatar

Autorisation : Membre
Nb de messages : 4208
Inscrit le : Dim 01 Avr 2007
Posté le : Jeu 03 Jan 2013    

Le Censeur se lève lentement, s'appuyant sur le baton de pelerin de Mercure

Je te remercie Preteur.

Patrès, à l'issue de ce procès et independament des peines infligés par le Preteur, c'est à dire n'annulant ni se substituant à elles,

Attendu que les montants concernés par ce détournement concernaient deux des institutions les plus representantives de la République dans sa politique nourricière, les Concessions et l'Aide à la Plèbe tel que définit en importance et par rapport à la fidès et à la virtus dans la Lex et la Tradition.

Attendu les aveux faits par les deux accusés presents

Au regard de la Lex Darii de 356 sur la Censure et particulièrement son article XIV, j'emettrai, en tant que Censeur de Rome, un Edit de déchéance définitive de la citoyenneté pour les trois accusés.

----------------------
Delégué auprès des Anares en 352, Envoyé consulaire chez les Lingons en 353,354,355
En campagne chez les Anares 354,355, Envoyé consulaire dans le Nord (Insubres et Helvetes)356
Lingons 357 à 360, Anares 361, 363, 364, 378, 365, 366, 368, 374, 375, Etrurie 371, 379 - 384 ,Mercure 369 - 386, 386 -
  Haut de page Bas de page 
 
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas poster de réponses Page: 1, ,      >>






  Powered by Fire-Soft-Board v1.0.10 © 2004 - 2024 Groupe FSB
Page générée en 10 requêtes