| Procès Campanae |
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BARREZUS Patronus Collegius
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Inscrit le : Mar 12 Jui 2007
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 Posté le : Mer 14 Juil 2010 |
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| Citer : MJ Uranus |
Les soldats s'avancent et l'un d'eux dit ceci...
Nous étions posté devant la porte quand nous avons été surpris que le samnite s'en aille en courant... Nous nous sommes précipité dans la tente mais le gouverneur, avec la douleur ne pouvait dire mot et n'a pas pu nous alerter. Bien sûr nous avons fait le nécessaire pour qu'il soit en vie. Nous espérons ne pas avoir démérité.
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Soldats, ce n'est pas vous qui êtes jugés et nous ne remettrons pas en cause votre efficacité.
Mais dans votre déclaration j'aimerai avoir une certitude afin que l'affaire que nous jugions soit parfaitement claire.
Vous dites avoir été surpris de voir le samnite sortir en courant, serait-ce que vous n'avez rien entendu ? Que Campanae aurait pu tuer le gouverneur sans que vous ne vous en rendiez compte ?
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Inexpérimenté jusqu'en 350.
Administrateur des travaux dans le sud 350- 352, 355.
Secrétaire de la coopérative de Cérès 353-359.
Quaestor 356, 357, 358 ; surnommé le financier, puis le Questeur.
Aedilis 360, 361, 362.
Légat en Samnium 364, surnommé Patronus.
Préteur 366, 367, surnommé la Mule.
Gouverneur du Samnium 368, 369, 371.
Consul 374, 375, 376.
Retraité 377-380.
Pontife 381- |
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MJ Uranus
Autorisation : Modérateur global
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Inscrit le : Dim 04 Avr 2010
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Posté le : Mer 14 Juil 2010 |
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L'un d'eux :
Effectivement... s'il n'était pas sorti de manière aussi brusque et si précipité nous ne nous serions rendu compte de rien. Nous n'avions rien entendu et nous ne savons pas ce qui s'est passé exactement.
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BARREZUS Patronus Collegius
Autorisation : Membre
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Inscrit le : Mar 12 Jui 2007
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Posté le : Mer 14 Juil 2010 |
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Remercie le soldat d'un geste de la main.
Puis se tournant vers son collègue.
Préteur, j'ai fini mes interrogatoires.
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BUSTOS Dominicus
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Inscrit le : Dim 28 Avr 2024
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Posté le : Mer 14 Juil 2010 |
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Bon ... Maintenant que les différents interrogatoires ont été menés...
Il y a t'il un contre interrogatoire que l'accusateur veuille mener ?
Se tourne vers Darus
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Respublica Defensor
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DARUS BASSUS Brutus
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Posté le : Ven 16 Juil 2010 |
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Oui préteur. Avec ta permission, j'aimerais poser quelques questions aux témoins.
Consul Vanstenus, si je ne me trompe pas, tu as fait mention d'un ultimatum posé à Campanae pour qu'il se rende à toi ? Pourrais-tu me confirmer que sa famille était détenue par Rome à ce moment ? Ce ultimatum consistait-il bien à une reddition de Campanae en échange de sa famille ?
Ensuite à Campanae lui-même. Il a volontiers décrit les évènements les plus tardifs de l'affaire mais a passé sous silence les causes de tout ceci. Campanae, tu dis défendre l'alliance avec Rome et votre soumission. Pourtant, alors que tu es le plus respecté des Samnites, que ce soit par ton peuple comme par Rome, tu n'as pas pu faire cesser les vols et les sabotages ? De là à penser que tu ne t'es pas montré très diligent dans ce domaine il n'y a qu'un pas. D'où ma seconde question, qui sera des plus directes : à qui va sa loyauté ? A Rome où à des bandits qui la défient ?
Ta position et ton influence considérable, je le répète, tant chez les Samnites que chez les Romains, te donnait une opportunité de faire jouer le dialogue. Dans ce cas, pourquoi les tiens ont-ils préférer brûler et détruire plutôt que faire part de vos objections au gouverneur, ou même plus haut puisque tu as visiblement des amis jusque dans nos magistratures à imperium ?
Enfin j'aimerais savoir ce qui peut pousser un homme à en attaquer un homme si ce n'est la volonté de le tuer. Admettons que tu ai comme tu le dis pu le tuer si tu le voulais, tu ne l'as pas fait. Mais dans ce cas que voulais-tu faire ? Tu n'étais pas venu pour discuter, sinon tu aurais pu le faire, j'en suis certain. Alors quoi ?
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Brutus Darus, dit le grassouillet.
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BUSTOS Dominicus
Autorisation : Membre
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Posté le : Ven 16 Juil 2010 |
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Que les témoins répondent, d'abord le Consul ensuite Campanae
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VANSTENUS Julius
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Inscrit le : Dim 04 Nov 2007
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Posté le : Sam 17 Juil 2010 |
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| Citer : DARUS BASSUS Brutus | Oui préteur. Avec ta permission, j'aimerais poser quelques questions aux témoins.
Consul Vanstenus, si je ne me trompe pas, tu as fait mention d'un ultimatum posé à Campanae pour qu'il se rende à toi ? Pourrais-tu me confirmer que sa famille était détenue par Rome à ce moment ? Ce ultimatum consistait-il bien à une reddition de Campanae en échange de sa famille ?
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Non, pas tout à fait.
L'ultimatum était qu'il devait se présenter avant la lune suivante. Je lui octroyais un sauf-conduit pour venir discuter de la reconstruction du Samnium. J'espère que sa présence calme les esprits de tout le monde. Je ne tenais pas à en faire un nouveau martyr. Ce qui n'aurait pas manqué de déclencher une nouvelle rébellion sur place.
S'il ne se présentait pas avant cette date, il serait considéré comme un hors-la-loi.
Je lui donnais 10 jours de plus pour se présenter. Chaque jour qui passait, j'ai dit au Grand Conseil que nous exécuterions un membre adulte de sa famille.
Cette menace n'a pas été mise à exécution.
En ce qui concerne les otages, le Gouverneur avait pris en otages toutes les familles de notables samnites. Puis il a essayé de rattraper la sauce en les libérant, sauf celle de Campanae, qu'il avait toujours sous son contrôle.
Je me suis appuyé dessus dans le cadre de l'ultimatum. Mais je ne suis pas certain du tout que ce soit un des éléments qui ait joué pour qu'il se présente à moi.
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J. Vanstenus Sanctus
Quaestor 354 - Legatus in Etruriam 356 - Aedilis 357, 358, 359, 371, 372 - Praetor 360, 361
- Rector provinciarum Apuliae, Bruttii et Calabriae 362, 363, 364 - Legatus in Samnium 364 (surnommé Sanctus, le Vertueux par ses troupes au Samnium) -
Consul 366, 367, 368, 379, 384, 385 - Flamen Junonis 369-374 - Legatus in Spoletium atque Saturniam 370.
Censor 373, 374, 375, 376, 377, 378, 389, 390, 391 et 392 - Proconsul in Histriam 386. |
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MJ Uranus
Autorisation : Modérateur global
Nb de messages : 512
Inscrit le : Dim 04 Avr 2010
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Posté le : Sam 17 Juil 2010 |
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Je vais poser une question... j'ai entendu parler de Tradamos : comment les romains ont-il pu ne pas faire cesser ces exactions ? Tous les crimes et les délits de la terre ne sont pas issus de ma volonté et elles ne sont pas sous mon contrôle. Puis bon, maintenant que j'ai découvert qui faisaient ces exactions... Je me demande comment on pourrait les arrêter : ce sont des fanatiques. Ils veulent honorer leur déesse et sont soutenus par la basse population. Paradoxalement l'agression contre le gouverneur a fait cesser ces actes car ils pensent que je vais libérer le Samnium. Je connais mieux le terrain que vous : j'aurais pu me cacher mais j'ai préféré venir rencontrer les romains chez eux et dialoguer avec les meilleurs d'entre vous. Ceux qui se battent avec vertu et respectent leur parole.
Sur le respect : ma nomination m'a mis dans une position difficile vis à vis de mon peuple. Si mon action pro-romaine n'est pas secrète, devenir le chien de Rome avait détruit la grande partie de mon prestige : je me suis tu. Ai-je fait une remarque, gouverneur Severus ? Non aucune. Je me disais que celà passerait. Mais quand on emprisonne 500 innocents à cause de fanatiques, il est plus dur de coopérer. On lui a répété : nous sommes innocents. Il ne nous a pas entendu.
Le dialogue qu'on m'a proposé était un chantage : répondez-vous romains au chantage ?
Je suis venu pour discuter, je lui ai dit de libérer tout les innocents : il ne m'a pas écouté et pire : il a libéré ma famille pour encore diminuer mon prestige. Sans ce geste maladroit, le Samnium serait déjà à feu et à sang. Le gouverneur a puni des coupables par centaines ... Aucun des membres du conseil n'en a caché, ni même leurs obligés. Comment peut-on dire qu'on soutient des brigands ?
Mon geste était un geste irraisonné à cause de la colère, cette colère des soldats qui face à une situation qui leur échappe complètement quand ils sentent que tout va mal font des choses qu'ils regrettent.
Avez-vous entendu parler des Samnites ? Non, ils sont calme à nouveau car je suis venu dialoguer. Si j'étais, et mes semblables également, un attiseur de haine : croyez vous que je me serais rendu ?
L'argument de ma famille ne tient pas car c'est à cause d'elle que j'ai effectué mon geste : entre ma famille et le bien commun des samnites, j'ai choisi le bien commun. Les notables qui sont venu m'accompagner lors de ma reddition sans condition savent que c'est grâce à moi que leurs familles sont de retour.
Une opportunité s'offre à vous : partir sur de nouvelles bases en écoutant un tant soit peu nos maigres revendications. Est-ce tant demandé qu'un temple ne soit pas détruit ? Vous allez me rétorquer que des romains y ont été égorgés. Est-ce le culte qui a demandé un tel sacrifice : la réponse est non. Que les coupables paient mais soyez cléments. La clémence n'est-elle pas une valeur importante à Rome ?
J'ai fini ma défense. J'ai tenté de répondre du mieux possible à mes accusateurs mais avec honneteté et franchise.
Ma destinée et celle du Samnium se joue maintenant : à vous de voir ce que vous désirez...
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DARUS BASSUS Brutus
Autorisation : Membre
Nb de messages : 810
Inscrit le : Jeu 05 Mar 2009
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Posté le : Dim 18 Juil 2010 |
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Merci pour ces éclaircissements consul. Quant à tes suppositions pour ma part je remarque surtout qu'il ne s'est montré que lorsque sa famille a été menacée. La logique voudrait justement que ce soit ton ultimatum qui ait payé.
Et toi, Campanae... pour toi aussi consul, n'avez-vous pas convenu que le temple soit détruit ? Si cette destruction persiste, les actes reprendront ? N'est-ce pas un défi à l'autorité romaine ?
Cette histoire de fanatiques me semble également bien pratique. Si c'est le cas, pourquoi le gouverneur n'en a pas eu vent, alors que tu aurais pu à plusieurs reprises lui exposer cette théorie. En ce qui me concerne je ne crois pas que le gouverneur l'ait mentionné dans son rapport à son retour, ne serait-ce que pour dénigrer cette théorie fumeuse qui vous permettrait de vous en sortir à bon compte.
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Brutus Darus, dit le grassouillet.
Fils-à-papa 323-357
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Tribun 359-361-362-365
Flamine de Mars de 359 à 362
Tavernier 362-363 |
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MJ Uranus
Autorisation : Modérateur global
Nb de messages : 512
Inscrit le : Dim 04 Avr 2010
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Posté le : Dim 18 Juil 2010 |
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Faites ce que vous voulez... Le gouverneur a-t-il execute des coupables ? Qui étaient-ils ? Je n'ai rien a ajouter.
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VANSTENUS Julius
Autorisation : Modérateur
Nb de messages : 4190
Inscrit le : Dim 04 Nov 2007
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Posté le : Dim 18 Juil 2010 |
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| Citer : DARUS BASSUS Brutus |
Et toi, Campanae... pour toi aussi consul, n'avez-vous pas convenu que le temple soit détruit ?
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S'entendant interpelé, le Consul qui quittait la barre se retourne :
Juste une précision, sénateur Darus,
Le temple samnite où les massacres ont eu lieu a été détruit dès la prise d'Aquilonia par mes troupes pendant la guerre. Ce sont les hommes du Navarque Carneus et de feu le sénateur Copernicus qui s'en sont chargés.
La problématique était la reconstruction du temple romain sur place que j'ai fait décaler, dans un esprit d'apaisement, pour ne pas qu'il soit sur l'ancien temple.
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J. Vanstenus Sanctus
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DARUS BASSUS Brutus
Autorisation : Membre
Nb de messages : 810
Inscrit le : Jeu 05 Mar 2009
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Posté le : Dim 18 Juil 2010 |
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j'en ai terminé avec mon contre-interrogatoire, préteur.
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Brutus Darus, dit le grassouillet.
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BUSTOS Dominicus
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Inscrit le : Dim 28 Avr 2024
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Posté le : Lun 19 Juil 2010 |
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J'estime donc que le temps des interrogatoires est terminé. Que chaque partie nous expose donc sa plaidoirie finale.
Je laisse la parole à l'accusation pour son réquisitoire.
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Respublica Defensor
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DARUS BASSUS Brutus
Autorisation : Membre
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Posté le : Lun 19 Juil 2010 |
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Merci, préteur.
Le sénateur s'éclaircit la voix.
Préteur, patres, citoyens.
J'ai entendu mon contradicteur vous présenter Campanae comme un homme aimable, honorable. Il en a fait la copie du Romain que n'importe lequel d'entre nous aurait pu être si les Luceriotes avaient pris nos murs par exemple. Peut-être essaye-t-il de vous prendre par les sentiments en vous rappelant votre détresse et votre résolution à cette époque. Il le qualifie d'homme "courageux", qui regarde son ennemi "en face". Pour ma part je serais bien en peine de définir ainsi un homme qui vient pour ainsi dire en tant qu'insurgé protégé par le statut de plénipotentiaire et viole une trêve sacrée en blessant son vis-à-vis...
Mais soit, je me prends au jeu. Qu'aurais-je fait à la place de Campanae ? Pour moi la question ne se pose pas : je serais tombé sur mon épée après avoir étouffé ma femme et mes enfants plutôt que de vivre soumis à une cité étrangère. Bien entendu, cela réduit quelque peut l'intérêt de l'exercice, admettons donc que j'ai préféré vivre. Dans ce cas, lié par un serment de fidélité à mes envahisseurs, fait devant les dieux comme tout traité, j'aurais respecté ma parole. J'aurais servi comme je m'y serait engagé. Mais étrangement ce n'est qu'une fois les familles des chefs samnites prises comme otages que les attaques ont cessé. Par la force, pas par la bonne volonté. Preuve qu'ils pouvaient régler l'affaire n'en montraient aucune volonté. Je me considère comme un romain honorable, on veut nous faire gober que Campanae en était le reflet samnite, mais ses actes et ceux que j'aurais choisis montrent bien la différence entre nous.
Non, Campanae n'est pas un homme honorable. Il a refusé de répondre à la convocation d'un gouverneur de Rome pour préserver son prestige auprès de son peuple. Au lieu de confronter un magistrat qu'il estimait dans l'erreur, d'en appeler à Rome ou quelque autre méthode, il a accepté une entrevue secrète dont il a profité lâchement pour s'attaquer au représentant de notre souveraineté dans le Samnium avant de prendre la fuite. Il ne s'est pas rendu comme il le dit parce qu'il le voulait bien, pour répondre à la justice, mais seulement parce que sa famille était retenue en otage, faute de quoi il courrait toujours.
Maintenant, si l'accusé, par son comportement séditieux, s'est rendu coupable et mérite une lourde sanction, il apparaîtrait admissible qu'il échappe à toute la sévérité de la justice romaine si nos lois lui sont favorables. Pas très justifiable, mais légal au moins.
Le préteur Barrezus a choisi avec adresse la loi sur laquelle il appuie son raisonnement, mais celui-ci est fallacieux. En effet, Campanae n'est pas un étranger. C'est un vassal de Rome. C'est un ennemi vaincu de Rome qui a, je cite la loi de vassalisation du Samnium "demandé à Rome de pardonner les actions qu’il a pu commettre à son encontre et juré fidélité éternelle à la République Romaine."
Qu'il me soit permis moi aussi de faire appel à nos lois. Pour ma part je citerais la loi sur les peines infamantes de 329, qui définit la trahison et la sédition ainsi que le meurtre d'un magistrat comme des crimes infamants, passibles des châtiments les plus sévères. Moins sévère que celui de Decimus, prétorien de notre République, précipité du haut de la Roche pour le meurtre de trois citoyens qui (et je n'essaie pas de réduire l'ampleur de ses crimes) n'étaient pourtant pas magistrats ? Que Campanae n'ait pas achevé pour de bon le prétorien Severus n'y change rien, il s'en est pris à lui et nous serions criminels de laisser vivre un meurtrier en puissance parce qu'il a manqué cette fois-là d'habileté ou de résolution.
Le voir jeté de la roche Tarpéienne, partager le sort de traîtres comme Salamandar, Campanae ne mérite rien d'autre pour son crime et c'est bien ce que je demande à son encontre.
Mais la loi n'est pas notre seul guide et il ne faudrait pas baser toute nos décisions par une lecture aveugle de toute autre considération que la lettre de la loi, aux dépends du contexte. Il ne s'agit pas seulement de condamner un homme pour ses actes, mais de condamner l'attaque d'un chef samnite contre un magistrat romain en plein pourparlers. Si nous nous montrons faible en voulant faire preuve de mansuétude nous montrerons le mauvais exemple : celui d'un vassal qui s'en prend à l'autorité romaine et s'en tire à peu de frais. Si nous le tuons nous pourrions en faire un martyr, mais si nous le laissons partir nos ennemis ne se contenteront pas seulement de médire de nous, ils s'en prendront à nous en considérant à juste titre que Rome est trop faible pour se faire respecter par la force.
Le sénateur marque une longue pause pour laisser ses arguments imprégner les esprits avant de se lancer dans la conclusion de sa diatribe.
Non, nous n'allons pas exécuter cet homme comme un malfrat, mais pas non plus comme un guerrier combattant pour son peuple. Nous allons l'exécuter pour ce qu'il est : un assassin, qui ne se plie pas aux règles de l'honneur mais seulement à la menace, qui ne combat pas au grand jour pour son peuple mais s'attaque à ses ennemis par la traîtrise.
Il n'est pas question de vengeance, comme mon contradicteur voudra probablement vous le faire penser. Il est question d'appliquer la loi, avec toute la sévérité nécessaire afin que cet acte odieux ne se reproduise plus.
Il fait une nouvelle pause en jetant sur l'assemblée un regard lourd de sens, comme s'il voulait défier l'assistance de s'opposer à ses arguments. Puis il se tourne vers le préteur.
J'en ai fini.
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Brutus Darus, dit le grassouillet.
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BUSTOS Dominicus
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Posté le : Lun 19 Juil 2010 |
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Bustos prend différentes notes tout au long de l'argumentaire puis il se tourne vers le Sénateur Barrezus
Au défenseur de présenter son réquisitoire.
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