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Le Sénat de ROME jpem - Sujet : Massilia, une bonne fois pour toute
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Massilia, une bonne fois pour toute
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PLINIUS VICTOR Le jeune
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Inscrit le : Jeu 19 Juil 2007
Posté le : Jeu 07 Mai 2009    

Sénateur Darus, j'aimerais bien, à mon tour, prendre la parole avant de passer aux motions. Si tu le permets, censeur.

Se lève

Consulaire Antonicus, très cher beau-père,

je te connais bien et je connais parfaitement ton ressentiment, le mot est faible, envers Massalia et les massaliotes et je le comprends d'autant mieux que je l'ai longtemps partagé et le partage encore.

Les Massaliotes, toutefois, méritent notre respect en ce qu'ils sont un peuple ancien sur leur rivage et profondément attaché à leur indépendance. Leur fierté est digne de louanges, assurément.

Certes, ils sont grecs par leur origine, mais la terre grecque, ils l'ont laissé avec Phocéa depuis de très nombreux siècles. Je crois qu'ils ne sont plus grecs, mais massaliotes. C'est ce qu'ils veulent défendre: ni des grecs, pas plus des gaulois, encore moins des puniques ou des romains, mais des massaliotes.

De fait, leur faire leur reproche de leurs origines c'est comme si on nous reprochait à nous d'être des orientaux, puisque le divin Enée était troyen. Cela a-t-il vraiment un sens ? Tu n'accepterais pas qu'on te définisse comme un troyen. Tu es un Romain, voilà ta seule et vraie identité.

Les massaliotes ne nous détestent ni nous aiment. Ils ont pour nous les sentiments que nous avons pour eux, c'est à dire que comme dans un couple d'amants ou l'un mesure son amour à ce qu'il en peut lire dans les yeux de l'autre, les massaliotes nous chérissent quand nous les chérissons et nous sont hostiles quand nous le sommes vis à vis d'eux.

Ils tiennent à leurs rapports privilégiés avec nous. Je le crois. En cela, la position du consulaire Decinus, appuyé sur sa pertinente analyse me semble la voie à privilégier.

Massalia doit comprendre que Rome tient à son amitié avec elle, et surtout qu'elle veut des signes plus manifeste de cette amitié venat de Massalia.

Que Rome reconnaisse l'intangibilité du territoire Massaliote. Que Rome lui garantisse que jamais elle n'exigera ou ne proposera à Massalia un renoncement à sa souveraineté. Qu'elle réaffirme que, comme elle l'a toujours fait, elle viendra en aide au peuple massaliote. Que cela soit présenté comme la preuve du respect romain pour cet ancien allié.

Qu'en échange, Massalia montre qu'elle a confiance en Rome, en acceptant de partager sa science navale, en s'engageant pour favoriser les liens entre Rome et les peuples Gaulois, en aidant Rome à étendre son influence sur ces mêmes peuples voilà concrètement les bases d'une alliance renouvelée.

Carthage est notre alliée, mais un allié qui a tenté de se jouer de nous avec les Anares. J'ai soutenu l'alliance avec Carthage mais cette alliance ne doit pas nous aveugler. Carthage doit être contenue dans ses territoires actuels. Mieux, tôt ou tard Carthage devra laisser sa place à Rome pour ce qui est de la Corse de la Sardaigne et surtout de la Sicile, qui dépendent naturellement de la péninsule.

Je le dis en conscience, moi qui a été le frère d'arme des puniques, qui ai vu le sang de mes frères romains s'unir à celui des marins de Carthage.

L'équilibre de cette partie de la méditerranée doit se faire, pour l'instant à trois.

Massalia possède le supplétif naval dont nous avons besoin pour contrebalancer la domination punique sur mer. Il serait très dangereux de nous en priver.


Alors, mon cher beau-père, et vous autres, patres, malgré mon ressentiment vis à vis des massaliotes, je suis pour le maintien de notre alliance avec eux.

Mais une alliance ou chacun, et surtout les massaliotes, montrera qu'il s'engage vraiment, afin de faire taire, de part et d'autres les ressentiments qui fabriquent la méfiance puis la haine.

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DARUS BASSUS Brutus
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Inscrit le : Jeu 05 Mar 2009
Posté le : Ven 08 Mai 2009    

Ronchonne.
Pas la peine de demander si c'est pour l'ouvrir sans attendre la réponse.


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Brutus Darus, dit le grassouillet.
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VANSTENUS Julius
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Inscrit le : Dim 04 Nov 2007
Posté le : Ven 08 Mai 2009    

Le préteur Vanstenus se lève pour prendre la parole, quand l'ancien navarque entame alors son discours. Vantenus se rassied alors et réajuste son coussin.

Après que le sénateur Plinius ait terminé, Vanstenus se lève à nouveau et prend la parole.


Je te remercie Censeur de me donner la parole.

Je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps et vais tout de suite donner mon avis. Dans l’état actuel des choses, il me semble que l’alliance avec Massalia peut nous être utile.

Je ne vais pas reprendre ici tous les arguments déjà développés ici par mes éminents collègues Decinus, Darus, Fugitivus, Aetius ou Bustos, ni les arguments navals de notre ancien Navarque Plinius. Ceux-ci ont déjà bien mis en avant toute une série d’avantages au maintien d’une relation avec la cité phocéenne.

Je ne vois dans les arguments des adversaires à Massalia, tant du prétorien Poussinus que du consulaire Antonicus, qu’une haine à la suite de mauvais comportements passés de Massalia envers Rome. C’est ainsi que le Consulaire Antonicus parle qu’il ne faut plus que les Romains cessent d’« accepter de se faire tondre comme des moutons » et qu’ils cessent « d’accepter silencieusement les affronts répétés d'une cité qui nous méprise ».

Personnellement, au lieu de tout le temps regarder le passé (même si je sais qu'il faut connaître l'histoire pour progresser...), je préfère me projeter vers le futur. Et vers le futur, je pense que Rome a davantage besoin d’une Massalia dans son camp que contre elle et ce pour contrer l’influence de Carthage dans la zone maritime.
Par ailleurs, dans une perspective plus lointaine, il me semble que le nord de la péninsule, au nord de l’Etrurie, est un espace où la domination de Rome se développera un jour. A cette fin, nous aurons besoin d’avoir une tête de pont dans le dos des Lingons, Boiens et autres Ligures.
Et Massalia sera cette tête de pont.
Et aux Cassandre qui crieront que Massalia ne nous a jamais aidés, je répondrai deux choses simples. Tout d’abord, elle vient de le faire dans le conflit avec les Anares. Et ensuite, la génération de dirigeants massaliotes actuels ou futurs ne sera plus celle du passé. Et il faudra donc les convaincre par des arguments solides de tout l’intérêt qu’ils ont à rester arrimés au vaisseau romain. Le fruit tombera comme un fruit mûr.

A l’argument de conquérir Massalia sur le champ, je ne pense pas que Carthage l’acceptera… Et donc je me refuse à partir en guerre contre Carthage. Par ailleurs, ici, je renvoie aux arguments de mes confrères.

A l’argument de conquérir Massalia avec Carthage, je m’y refuse.
Massalia n’est pas dans la sphère actuelle d’influence de Carthage,
Massalia, c'est notre sphère d'influence !
Massalia, c’est notre pré carré !
Massalia, c’est notre trou !
N’allons pas y introduire les adeptes de Bââl….


Puis se rassied.


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J. Vanstenus Sanctus
Quaestor 354 - Legatus in Etruriam 356 - Aedilis 357, 358, 359, 371, 372 - Praetor 360, 361
- Rector provinciarum Apuliae, Bruttii et Calabriae 362, 363, 364 - Legatus in Samnium 364 (surnommé Sanctus, le Vertueux par ses troupes au Samnium) -
Consul 366, 367, 368, 379, 384, 385 - Flamen Junonis 369-374 - Legatus in Spoletium atque Saturniam 370.
Censor 373, 374, 375, 376, 377, 378, 389, 390, 391 et 392 - Proconsul in Histriam 386.
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ANTONICUS Cornelius
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Posté le : Ven 08 Mai 2009    

Le vieux consulaire comme assis sur un ressort se relève aussitôt.

Sénateur Vanstenus, s'il te plait, ne réduit pas mes propos à une simple haine !

Massilia ne fait pas partie de notre sphère d'influence !!!! Quand allez vous vous mettre cela dans le crâne.

Le traité qui nous lie avec Carthage dit bien que Massilia est en zone neutre....EN ZONE NEUTRE.....ce n'est donc pas notre zone d'influence.

Par ailleurs Massilia refuse notre ingérence par conséquent, je ne vois absolument pas ce qui peut vous permettre d'annoncer qu'elle est dans notre zone d'influence....elle l'a peut être été par le passé, mais elle n'y est plus.

Et si l'on vous écoute, elle ne le sera jamais.

De plus, et une fois encore, à t'écouter, on a l'impression que Carthage est notre ennemie. C'est là encore une aberration, un pur produit de votre imagination.

Vous établissez vos conclusions sur un postulat qui est faux. Carthage n'est pas notre ennemie et nous n'avons pas à la considérer comme une ennemie. Nos relations sont clairement définies et si vous voulez qu'elle devienne ennemie alors continuez à la traiter comme vous le faites...alors oui, elle deviendra notre ennemie.

Quant à Massilia enfin, oui j'ai une profonde haine pour cette cité et tout vrai romain devrait en avoir autant. Mais, je le répète, il ne s'agit pas d'une haine basique , mais d'une haine réfléchie née du comportement des massiliotes et uniquement imputables à leur mépris de notre cité. Je suis désolé que vous soyez incapables de voir cela.

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FUGITIVUS Felix
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Posté le : Ven 08 Mai 2009    

/Après la prise de parole du consulaire Antonicus, Fugitivus se lève en regardant son aîné./

- Censeur, ne m'en veux pas de prendre ainsi la parole, mais il me semble utile de répondre au consulaire Antonicus.

/Se tourne vers lui/

- Consulaire, crois moi, je ne nourris aucune haine contre Carthage dont je tiens le suffète Hannibal pour un très grand dirigeant. Je crois également aux vertu du dialogue, que j'ai partagé avec l'ambassadeur Abodsir, lors de mon consulat.
Par contre, je n'oublierais pas que lors de sa visite en Notre République le général hannibal en profita pour rendre visite aux tribus gauloises, et qu'il en résulta que Carthage encouragea dans la course au trône Anare le prince qui était le plus hostile à Rome. Tellement hostile qu'il tentât de faire assassiner notre ambassadeur et que s'il avait été vainqueur, Rome eut à ses portes un de ses ennemis les plus terribles.

Carthage n'est pas notre ennemie, et nos relations sont plutôt amicales. Cependant, je crois qu'hannibal est un grand stratège comme le fut son père, et il ne ratera pas une occasion de renforcer l'influence de Carthage, comme nous tentons de le faire pour Rome. Si nous détournons et les yeux et le coeur de Massilia, Hannibal saura en profiter et nous pourrons le regretter.

/Se rassoit/

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81 ans. - Flamine de Mercure de 346 à 368. Pontifex Maximus de 369 a 376.
5 fois consul. Légat durant la campagne contre Tarente (340-345), campagne chez les Anares; Imperator.
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ANTONICUS Cornelius
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Posté le : Sam 09 Mai 2009    

Consulaire, il y a quelques années que je suis éloigné du pouvoir et de sphères du pouvoir néanmoins, je tente de rester informé au maximum et d'avoir été consul et censeur aide en cela, je ne vais pas te l'apprendre.

Aussi, je ne suis pas persuadé que l'aide punique apportée au rebelle anare soit une aide voulu par le suffète et par le pouvoir punique.

Quel intérêt pourrait avoir Carthage à signer un traité d'alliance d'un coté et à encourager nos voisins à nous attaquer ou à s'en prendre à nos intérêts.

Comme tu l'as dit, le suffète est un homme intelligent et il ne se lancerait pas dans une telle entreprise aussi hasardeuse.

Et je rappelle également que si nous sommes pieds et poings lié avec Massilia et que nous ne pouvons pas y intervenir, Carthage l'est également. Elle ne prendra pas le risque de s'en prendre à elle et de déclencher le courroux de Rome.

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FUGITIVUS Felix
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Posté le : Sam 09 Mai 2009    

Ho, pour l'aide punique je peux y répondre! Le prince vercassivelaun était le favori de Carthage, et c'est pour cela qu'il à reçu leur aide, pour assurer sa victoire et le faire Roi. Et de source sûr, l'envoyé punique auprès de ce prince était un anti-romain convaincu.

Par contre, je suis également certain que cette aide apportée devait être utilisée dans un cadre légal, et non pas pour entreprendre des actions hostiles contre nous. En cela, j'ai totalement confiance en la parole de l'ambassadeur Abodsir, qui est maintenant le principal conseillé d uSuffète hannibal.

Mais lorsque l'on envoie un homme hostile à Rome pour favoriser l'élévation d'un prince hostile à Rome, dans une région frontalière à Rome... je pense que Carthage poussait à son avantage, pour le moins, car durant cette période le traité qui nous liait avait expié et que nous n'en avions pas établit d'autre.

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CURTIUS PHILO Kaeso
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Posté le : Sam 09 Mai 2009    


Le Questeur CURTIUS PHILO Kaeso écoute attentivement chaque parole prononcée, mais il ne prend pas la parole pour autant, préférant entendre ses aînés sur la question.
Un observateur averti aurait compris qu'il semble indécis : parfois il hôche la tête aux propos du consulaire ANTONICUS, parfois il semble sensible aux propos des opposants à la guerre avec Massalia.


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Sénateur de Rome depuis 358 - 34 ans
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AQUAE FLAVIAE Viriato
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Je vois que la passion anime les debats.
Sourire

Je suis ravi d'entendre le Sénat sur cette question.
Je suis satisfait de voir enfin des débats d'idées, des échanges entre sénateurs.

Quoi qu'il en soit, je demanderai aux sénateurs qui le désirent de nous soumettre leurs motions.

Soyez bref, précis et sans détour.

Patres, c'est à vous !

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Officier de l’Ordre de Cincinnatus

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FUGITIVUS Felix
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Qu'entends tu par motion, censeur? Faudrait il y voir une mesure incitative à l'égard des consuls?
Et en parlant de consul, il serait souhaitable d'entendre le consul orlenus pour le moins.

/Cherche le consul des yeux./

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81 ans. - Flamine de Mercure de 346 à 368. Pontifex Maximus de 369 a 376.
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ORLENUS Arturus
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Posté le : Lun 11 Mai 2009    

le consul fait un signe de tete au consulaire

Pour ma part Massilia est certes pour le moment une alliée mais pas une alliée fiable comme ont su le rappeler certains d'entre nous comme Le consulaire Antonicus pour ne citer que lui.


Neanmoins, elle reste importante, etant dans la zone neutre du traité nous liant à carthage. Meme si nous ne sommes pas en guerre avec Carthage, la position de Massilia reste non negligeable. C'est pour cela que l'année derniere, j'ai nommé et envoyé un ambassadeur sur place : le sénateur Paetrus,
dont nous sommes pour l'instant sans nouvelles.


Si certains d'entre vous pronnent pour que nous attaquions Massalia ou l'anexion par la force puisqu'elle ne le veut pas et tient à son independance, il faudra s'assurer que Carthage ne le voit pas comme une tansgression de notre traité et donc comme un motif de guerre.
Comme l a rappelé le consulaire Antonicus, l'archonte n'est pas assez stupide pour attaquer cette zone neutre et ainsi declencher les hostilités, ne le soyons pas nous non plus.

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ANTONICUS Cornelius
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Le vieux consulaire hoche la tête

D'où l'idée d'une attaque mixte et de l'établissement d'une zone romano-punique comme ancrage dans le sud de la Gaule.

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POUSSINUS Actarus
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Posté le : Lun 11 Mai 2009    

/le prétorien Poussinus est ravi de voir et d'écouter le sage consulaire Antonicus,ravi et toujours aussi émerveillé de voir une telle éloquence/

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ATILIUS REGULUS Marcus
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Posté le : Mar 12 Mai 2009    

/Ayant fait une entrée discrète, en toge prétexte, rasé de frais depuis son retour, Atilius se permet, à la faveur d'un moment de silence, de se lever pour prendre la parole/

Censeur, sénateurs, magistrats,

J'essaierai ici de prendre la voix d'un sénateur non spécialiste - encore - mais qui dans sa retraite médita longuement sur les destinées de la République et dévora avec ardeur tous les traités et tous les écrits sur le monde et l'histoire des hommes et des dieux, et qui, à son retour au Sénat, entend prendre humblement la parole et proposer quelques idées. Veuillez, mes pairs, pardonnez l'impudence d'un sénateur qui vous apparait à certain novice, inconnu et jeune, mais dont la chevelure est pourtant piquetée de blanches mèches et la peau rendue sèche et parchemineuse par les vents du temps...


Nous parlons ici de politique extérieure, et il s'agit pour nous de rassembler plus que jamais nos idées et nos mots : ici l'enjeu est crucial, c'est le jeu des nations qui tantôt s'allient et tantôt se déchirent, et chaque fois ce sont les hommes qui en sont le jeu, pour leur enrichissement ou pour leur perte. Ne faisons pas croire aux romains qu'ils sont à la merci des caprices de Fortunes, des mouches dans les mains d'enfants joueurs qui rient de leur arracher leurs ailes, car se serait mensonge et blasphème : ils sont romains et citoyens de la République.
Cette République qui, au fil des siècles, est devenu par ailleurs une puissance ; cette petite cité-Etat gouvernée par les Bien Nés, devenue dominatrice de presque toute l’Italie. Tel le Consulaire Antonicus, je crois au destin particulier de Rome, et dans mes rêves les plus fous, sa domination s’étend jusqu’aux confins du monde. Cette vision semble aller de soi ici, puisque nous songeons, sénateurs, à Massilia, cette petite cité si lointaines de l’araire de nos paysans…
Aussi chassons de notre esprit toute idée qui ne serait pas claire et distincte, qui ne serait pas assise sur le plein usage de notre raison. Aiguisons nos esprits, et qu'ils soient aussi tranchants que le glaive de nos légions.


/se racle le gorge./

L'examen de la situation a été fait et bien fait par d'augustes membres de cette sainte assemblée, nul besoin d'en redire, mais besoin peut-être de la synthétiser et de la recadrer.

Ainsi nous avons cette cité, Massalia, qui semble être le fruit de nos hésitations. Massilia, cité de la côte ligure, lointaine de Rome, que l'on atteint que par bateau, où à travers des terres gauloises qui demeureront quoiqu'on en dise peu sûres jusqu'au jour où elles seront romaines, Massilia cité avec qui nous avons des accords de commerce, Massilia porte vers le monde des Chevelus, Massilia et ses centaines de bateau, Massilia et son lourd passé avec Rome, faite d'attente non remplies, de sentiment d'ingratitude, de désir de revanche...

Si nous devions ne considérer que cette cité, voyez-vous patres, je pense que je me rangerai aux côtés du Noble et Vénérable Antonicus, et que je serai partisan qu'elle rejoignît sans délai le giron de la République, pour faire cesser la comédie.

Cependant !

Cependant nous ne devons pas examiner seulement Massilia. Massilia n’est qu’une petite parcelle du monde, et le moindre de nos soucis. Car il nous faut prendre en compte d’autres données au problème, que sont trois pôles importants de la donne diplomatique :
- Le pôle grec
- Le pôle gaulois
- Le pôle carthaginois

Examinons ce qu’il en est du pôle grec : ce qu’a dit le Sénateur Plinius me semble éclairant, à savoir que Massilia est moins phocéenne ou grecque que plus simplement massiliote. Peut-on craindre une réaction des puissances grecques à notre encontre ? J’imagine mal que l’Hégémon se donner une migraine pour Massilia, si lointaine à son esprit. Cependant, il faut prendre en compte « l’effet d’emblème » que Massilia a toujours eu sur les peuples grecs du Sud : on a souvent dit que la relation de Rome et de Massilia était une sorte de symbole de la relation avec tous les Grecs. Cela invite à un semblant de prudence et il faudrait répondre à cette question avant d’utiliser la force avec Massilia : sommes-nous prêts (ou mieux, pour ce qui est de la politique étrangère : avons-nous intérêt ?) à perdre sur le plan si précieux du prestige avec beaucoup de peuples, y compris à l’intérieur même de la République, de ce que nous gagnerions matériellement en forçant cette – petite ! – cité a se placer sous notre giron ?

Pour ce qui est du pôle gaulois, j’y vois là encore, hélas, une source de complication. Les Gaulois en effet sont, cela me parait simple mais il faut bien le dire, ce qu’il y a entre NOUS et Massilia. Un môle pour le moment infranchissable et qui rend les relations avec Massilia complexes. Imaginez en effet, Sénateur, que si nous choisissions une politique d’annexion, pour la première fois nous romperions la continuité territoriale républicaine, et que cette annexion pourrait vite, en cas de trouble, se révéler un véritable danger mortel. Car un allié comme Massilia, si jamais 330 se représentait, et connaissant le peu de célérité des Massiliotes, nous pourrions prendre….mmh…nos aises disons, tandis qu’un Massilia territoire romain, nous serions obligés, moralement obligés, d’y porter toute notre force, et si nous échouions, la défaite serait pire que 330, elle serait pareille à 320 cette fois et la perte du Sud ! C’est une morale de militaire, brusque et sèche par sa logique, mais elle est pourtant si vraie : une conquête que l’on ne peut assumer n’est pas une bonne conquête…

Enfin il reste Carthage…. Et c’est là le point essentiel, qu’il ne faut à aucun prix négliger. Car la politique extérieure, sénateurs, oblige à raisonner en termes de puissances coexistantes. Or notre puissance rivale principale, ne l’oublions pas patres, c’est Carthage ! Puissance rivales qui coexistent pacifiquement, par le jeu de la diplomatie, et j’en suis fort aise, mais puissances qui se jaugent et s’observent et attendent que l’une fasse une faute pour en profiter et accentuer sa puissance. N’ayons pas la mémoire courte : qui voyait-on derrière l’odieux renégat romain qui conduisait les armées ennemies en 330, sinon la main de Carthage… Déjà les puniques avaient saisi qu’une manière de baisser la puissance de Rome serait de l’atteindre par Massilia….
Il faut donc considérer Massilia comme ce confettis au beau milieu de la zone de non ingérence du traité romano-punique qui est bien la pierre d’angle de toute notre diplomatie, celle qui fait tout tenir. Et c’est par là qu’il faut penser. On se rend compte alors que notre position vis-à-vis de Massilia est plus que délicate : elle est atroce. Si nous intégrons Massilia, qui dit que les Puniques n’y verront pas un casus belli et n’en profiteront pas pour déclencher une guerre… Si j’étais le Barca, si j’en avais le temps et l’opportunité, c’est bien vers Rome et nulle autre terre que je me tournerai pour asseoir encore mon pouvoir et abattre une rivale maritime, militaire, politique, bref, une rivale en toute chose. Ou bien, si Massilia et Rome « divorçaient », pourquoi ne deviendrais-je pas à mon tour le partenaire privilégié de Massilia, CONTRE Rome ? Ou bien, encore mieux, si je voyais Rome entrer en guerre contre Massilia, s’affaiblir, perdre ses fils et son or pour cette cité maudite, ne serais-je pas fou si, depuis mon rivage africain paisible, je ne m’asseyais pas, ne prenais pas mon fils sur mes genoux et ne lui parlerais pas de la bêtise des hommes en mangeant avec lui des figues, contemplant la fumée au dessus du golfe ligure et attendant de venir ramasser les miettes ?

Je pense très clairement, Sénateur, que la clé de Massilia n’est pas Massilia mais Carthage et que c’est Carthage qui nous lie plus clairement que Massilia. Que devant ce constat, cette déduction raisonnée, je promeus une politique raisonnée et me range du côté du statu quo, partisan d’une alliance aussi peu contraignante pour Rome que possible, partisan du maintien des liens commerciaux qui rapportent à la République de l’or, mais ennemi d’un quelconque cadeau envers ces ingrats vaniteux qui n’ont d’avantage que leur malheureuse position géographique. Il faut une alliance avec Massilia, certes, mais qu’elle ne soit, à l’avenir, jamais plus autre chose qu’une alliance géopolitique et purement TACTIQUE. C’est, je le crois, une voie médiane qui permettra, peut être, le consensus du Sénat.

Mais j’ai parlé longuement, et j’ai honte car j’en ai peu l’autorité morale. Je prie humblement les Consuls de pardonner mes erreurs s’ils en trouvent. Je prie humblement, à nouveau, mes pairs de bien écouter mes paroles comme celle d’un homme raisonnable qui s’est voulu l’interprète de la seule déesse qu’il faille écouter en ce domaine : la Raison.



/se rassied, l'air digne mais simple et presque penaud/

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Marcus Regulus, des Atilii.

Sénateur patricien

devise de la Gens Atilia : Fortifico Rem Publicam - Je fortifie la République

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JUSTUS Flavius
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Le sénateur JUSTUS:

La politiques extérieure de Rome , voila un sujet ambitieux. Les grecs ne réprésentent plus une réelle menace , même si l'épirie fanfaronne , ils ont aujourd'hui bien trop peur de la perse , pour se passer de notre aide.

Massilia, elle n'est qu'un pion comme l'a rappelé le sénateur ATTILIUS, une épine plutôt , dans le pied de Carthage et de Rome , dont l'importance est à mon avis largement sur-évalué

Carthage est en effet , la puissance la plus importante de la méditerannée pour le moment , puissante certes mais fragile par l'étendue de son empire. Elle ne peut pas attaquer directement Rome . Leurs mercenaires contre nos légions , pas du tout sûr que les puniques remportent la bataille.

Mais cela ne les empeche d'utiliser des rois fantoches gaulois , pour nous taquiner aux frontières , prêt à donner un coup de main à Rhégium de temps en temps pour tenir tête et nous affaiblir.

Je n'ai pas peur de dire que les puniques ne seront jamais sincère avec nous, le traité d'alliance ne vaut que temps , que nous parlons d'égal à égal. Dès que Rome ou Carthage aura pris l'avantage, une autre pièce de l'histoire, tragique et sanglante celle là, se jouera. Il faut dès à présent nous y préparer

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Patricien, ancien sénateur
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