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Le Sénat de ROME jpem - Sujet : Procès Décimus - Tarinius
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Procès Décimus - Tarinius
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KARMHANOVIUS Hadrianus
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Nb de messages : 214
Inscrit le : Sam 18 Mai 2024
Posté le : Ven 19 Déc 2008    

Hadrianus, l'air sérieux et concentré sur Decimus:

Sénateur Aemilius, tu ferais mieux de te taire au lieu de débiter des âneries comme tu le fais depuis le début de ce procès.

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Jamais homme noble ne hait le bon vin. [Rabelais]
46 ans - Né en 309
Questeur 356
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AEMILIUS Manius



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Nb de messages : 148
Inscrit le : Sam 25 Oct 2008
Posté le : Ven 19 Déc 2008    

Sans sympathie

Des âneries ? Tu en dis un plus grand nombre que moi.

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POUSSINUS Actarus
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Nb de messages : 3815
Inscrit le : Lun 28 Aoû 2006
Posté le : Ven 19 Déc 2008    

/au sénateur Aemilius/

/courtois/


Oui tais toi et ne laisse pas corrompre ton esprit par de belles envolées lyriques de ce chien de decimus!

Ce decimus est encore bien plus monstrueux que ce citoyen Lactus...Decimus lui préfère assassiner des enfants...

Et au moins Lactus avoue ses crimes...

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Consul 361-363-364-365
Censeur 369-370
Tribun 373
Légat en illyrie 341-342
Légat en Campanie 347-348
Flamine de Mars en 353-359
Une famille, 3 cousins,Pirus,Dobrasus,Poussinus
Sénateur Patricien
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FUGITIVUS Felix
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Nb de messages : 2342
Inscrit le : Sam 26 Aoû 2006
Posté le : Sam 20 Déc 2008    

/Le consul Fugitivus prend note du récit de Lactus, de la contre attaque de Decimus. lève le sourcil aux commentaires d'Aemilius./

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81 ans. - Flamine de Mercure de 346 à 368. Pontifex Maximus de 369 a 376.
5 fois consul. Légat durant la campagne contre Tarente (340-345), campagne chez les Anares; Imperator.
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DARUS Bennitus
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Nb de messages : 368
Inscrit le : Lun 28 Aoû 2006
Posté le : Sam 27 Déc 2008    

Le censeur semble troublé par le nouvel éclairage jeté sur un témoin qui semble capital dans ce procès.

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Sénateur infirme, Légaliste rescapé, vétéran des Randonnées Illyriennes, parrain des Journées Blandonienne de la boucherie chevaline, niqué de Métaponte, vaincu de Genusia.
Censeur 356
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LABIENUS Flavius
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Nb de messages : 645
Inscrit le : Mer 14 Fév 2007
Posté le : Sam 27 Déc 2008    

Bien. Accusateur qui souhaites tu faire venir maintenant ?

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MJ Mercure
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Nb de messages : 2825
Inscrit le : Ven 25 Aoû 2006
Posté le : Dim 11 Jan 2009    

La question du préteur résonne un moment et semble flotter dans l'air un long moment. L'accusateur très en forme depuis le début du procès s'est soudain figé, il porte ses mains à sa poitrine, affiche un rictus de douleur et d'incompréhension. Il tente de balbutier quelques mots puis s'effondre.

La foule se lève et lance un cri de stupeur tandis que déjà quelques assesseurs prétoriens se ruent vers le patricien inanimé. En quelques secondes, l'accusateur recouvre ses esprits mais il est livide et tremble de tout son corps....le chef des assesseurs lance alors un regard sans équivoque en direction du préteur pour lui signifier que le procès devra se poursuivre sans cet accusateur.

Dans la foule de plus en plus agitée, un homme du clan Decimus s'ecrie :

"C'est un signe....c'est un signe, les dieux viennent de foudroyer l'imposteur, ils sont avec Quintus Decimus....ce procès est un blapshème, une honte ! Préteur, libère ces hommes tout de suite avant d'être foudroyé à ton tour !!!"

Un frisson collectif parcourt l'assemblée tandis que les regards vont et viennent entre le malheureux accusateur et le préteur en pleine réflexion.

Il faut quelques minutes pour évacuer l'accusateur et à nouveau obtenir le silence.

Le préteur se lève alors pour prendre la parole.

"Ce procès sera mené jusqu'à son terme car telle est la justice. Il ne sert à rien de tirer toutes sortes de conclusions suite au malaise de notre accusateur ou d'invoquer toutes sortes de raison. Ces hommes seront jugés conformément à nos lois.

Nous poursuivrons donc sans accusateur pour la dernière phase de ce procès. Nous avons entendus les accusés, nous avons entendus le principal témoin interrogé par l'accusation et contre interrogé par la défense, nous avons fait l'essentiel.

Néanmoins, plusieurs hommes ont été cités comme témoin. Je vais donc leur donner la possibilité de s'exprimer ici s'ils le désirent et s'ils ont des choses particulières à exprimer à charge ou à décharge pour les accusés.

Je donne donc la parole au :

- Consulaire Marcus Septimus

- Censeur Bennitus Darus

- Consul Felix Fugitivus

Messieurs, vous pouvez vous exprimer dans l'ordre que vous voulez. Je vous demande d'être brefs et de ne prendre qu'une seule fois la parole afin que nous puissions rapidement en venir à la conclusion de cette terrible affaire."

L'assemblée tourne alors sont regard vers trois des hommes les plus influents de la Curie attendant avec impatience leurs interventions. Decimus quant à lui affiche un air sûr et serein.

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DARUS Bennitus
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Nb de messages : 368
Inscrit le : Lun 28 Aoû 2006
Posté le : Lun 12 Jan 2009    

Après un signe de tête éloquent au préteur, pour signaler à tous qu'il a le soutien du censeur, Darus prend la parole.

Préteur, je dois confesser que c'est avec la plus grande surprise que j'ai été mentionné comme témoin... je n'avais jamais eu à enquêter sur cette affaire au cours de ma carrière sénatoriale, je ne suis pas non plus un proche du prétorien Decimus et je ne saurais par conséquent pas me prononcer ne serait-ce que sur sa moralité mis à part ce que chacun connaît de sa vie publique. Je n'ai donc rien à déclarer.

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Sénateur infirme, Légaliste rescapé, vétéran des Randonnées Illyriennes, parrain des Journées Blandonienne de la boucherie chevaline, niqué de Métaponte, vaincu de Genusia.
Censeur 356
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MJ Mercure
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Nb de messages : 2825
Inscrit le : Ven 25 Aoû 2006
Posté le : Lun 12 Jan 2009    

Le préteur semble satisfait.

Bien censeur, voilà qui a le mérite d'être clair et concis. Je te remercie pour cet éclairage.

Consul Fugitivus, consulaire Septimus, la parole est à vous.

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FUGITIVUS Felix
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Autorisation : Membre
Nb de messages : 2342
Inscrit le : Sam 26 Aoû 2006
Posté le : Mer 14 Jan 2009    

/Le consul Fugitivus, qui était placé en qualité de juré à côté du préteur, se lève pour se placer devant l'auditoire et prend la parole./

- Préteur. Avant toute chose je vais prêter serment comme le voulait la coutume en des jours plus heureux.

/une main sur le coeur, l'autre levée/

- "moi, FUGITIVUS Felix, consul en exercice, je fais le serment devant les Dieux, sur les mânes de mes ancêtres de dire la vérité, d'apporter mon concour entier pour que la lumière soit faite sur cette affaire que nous jugeons."

/Après cette entrée en matière, Fugitivus fait quelques pas, l'air pensif. Puis, il commence son récit; sa voix au départ bien faible, prend de l'ampleur peu à peu/

Ils sont bien peu à Rome ceux qui connaissent la genèse de cette affaire. Des deux personnes qui furent à la source de l'enquête menée contre le prétorien Decimus ici présent, l'une n'est plus, et l'absence de l'autre se fait cruellement sentir à Rome. Car cette affaire commence en cette sinistre année 346, et les deux hommes dont je parle sont les consuls Flaminius - l'un des plus grands consuls de Rome, et le consul Varus, l'un des plus avisé.

Cette année fut l'une des plus sombre que Rome connue, de par l'assassinat du Consul Flaminius et du lâche empoisonnement du Flamine Ovatorius. Cette année restera marquée dans mon coeur d'une pierre noire...

/silence. Fugitivus serre le poing, refait quelques pas/

-Ceux d'entre nous qui au cours de leur carrière ont pu lire le registre de l'édilité auront remarqué une autre particularité de cette année: c'est la place occupé par de nombreuses affaires criminelles en Campanie... Des meurtres à l'encontre de marchands, mais aussi de nomreuses agressions contre des citoyens figurant parmis l'élite de Capoue, et notament à l'encontre du plus illustre d'entre eux, le dirigeant du municipe de Capoue, et sa famille.
je m'en souviens notament car ce fut l'objet d'un débat houleux entre les deux édiles d'alors, le consulaire decinus et l'édile Caro. Ce dernier opposa son veto à l'envoi d'une mission d'enquête que son collègue voulait envoyer en Campanie, arguant qu'il n'entrait pas dans les compétences édilitaires d'enquêter en province. L'édile Caro avait reçu, je me souviens, l'appui du sénateur Decimus.

C'est donc en cet hiver 346 que je reçu la visite du Consul Varus qui tenait à me confier une mission pour le moins spéciale: Il s'agissait "d'enquêter sur les agissements de l'ex-tribun Decimus et de ses proches qui avaient fait main basse sur de nombreuses terres en Campanie,par des méthodes des plus douteuses dignes de la pègre, voire même a des assassinats". Ce projet avait été soutenu par le consulaire Flaminius, avant qu'il ne fut assassiné...

Je refusais cette mission car je tenais à rester à Rome pour aider au mieux à une mission qui m'apparaissait impérieuse, l'enquête concernant les assassins du consul Flaminius. Mais un autre sénateur agissait déjà en Campanie sur l'ordre des consuls. Il s'agissait du sénateur Maltus. C'est lui qui le premier enquêta en Campanie, récoltant de nombreux témoignages, lesquels constituent une des bases du dossier."

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81 ans. - Flamine de Mercure de 346 à 368. Pontifex Maximus de 369 a 376.
5 fois consul. Légat durant la campagne contre Tarente (340-345), campagne chez les Anares; Imperator.
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MJ Mercure
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Posté le : Mer 14 Jan 2009    

Le préteur hoche la tête comme pour remercier le consul.

Fort bien , consul. Voilà des éclaircissements très intéressants. J'ai cru comprendre en effet que le sénateur Maltus avait en effet joué un rôle capital dans cette enquête. Il me semble hélas, que ce dernier ne soit plus à Rome. Sa présence ici nous aurait été, il y a fort à parier, très utile.

En tout cas, je te remercie pour ton intervention.

Se tourne alors vers le consulaire Septimus.

Consulaire, tu as également été cité comme témoin par l'accusateur, bien que celui ci ne soit plus là, tu peux si tu le désires prendre la parole et nous dire ce que tu sais de cette affaire...si toutefois tu as des choses à dire.

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FUGITIVUS Felix
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Posté le : Jeu 15 Jan 2009    

/ Fugitivus lève la main, juste un petit signe vers le préteur/

- Préteur, si tu me permet, je n'ai pas terminé mon intervention.

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81 ans. - Flamine de Mercure de 346 à 368. Pontifex Maximus de 369 a 376.
5 fois consul. Légat durant la campagne contre Tarente (340-345), campagne chez les Anares; Imperator.
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MJ Mercure
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Inscrit le : Ven 25 Aoû 2006
Posté le : Jeu 15 Jan 2009    

Le préteur s'excuse et invite d'un petit geste le consul à poursuivre

Pardonne moi consul, je pensais que tu en avais terminé...il me tarde tant de régler cette affaire que je vais trop vite !

Je t'en prie consul, poursuis donc, la parole est à toi.

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FUGITIVUS Felix
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Nb de messages : 2342
Inscrit le : Sam 26 Aoû 2006
Posté le : Mar 20 Jan 2009    

/Après avoir laissé passé un long silence, comme s'il fouillait sa mémoire, le consul reprit la parole./

Oui, préteur cette affaire à durée trop longtemps. mais nous n'en sommes plus à quelques heures près, n'est-ce pas?

Tout le monde sait par quels gouffres notre chère République est passée depuis l'assassinat du consul Flaminius. Et l'énergie que nous mettions à découvrir qui étaient ses assassins nous éloigna peu à peu de cette enquête, que le sénateur Maltus continuait envers et contre tout.

Pourtant, lorsque je devins consul, le sénateur Maltus me contactais décidé à en terminer avec cette longue histoire. Dans le même temps, j'avais eu connaissance du témoignage de Lactus qui posait des accusations fortes contre Decimus. je demandais donc également au sénateur maltus des compléments d'informations, pièces qui ont été jointes au dossier d'accusation.

Le prétorien Decimus tente de jeter l'opprobe sur cette enquête qui fut une des plus longues portée à ma connaissance. S'il répond sans sourciller sur les meurtres qui lui sont imputés, il ne peut d'un geste faire fit des multiples accusations de "chantage, de violence, de racket" qui sont porté contre lui, et pour lesquelles des témoins sont prêt à venir s'exprimer. Préteur, tu as lu toi même une heure durant leurs témoignages, cette partie mérite d'être traitée avec attention. Car elle démontre non pas un ou deux faits isolés, mais un faisceaux d'actions qui aboutissent à une méthodologie concertée.

pour les actions les plus graves ma conviction profonde, qui tient pour justifiée la culpabilité de l'accusé, se fonde sur plusieurs points:

- le témoignage de Lactus: je sais qu'après l'éclairage du prétorien Decimus, et même pour certains à l'écoute même du dit témoignage, vous vous dites: "ce personnage est répugnant!". Certe, il l'est. Je ne l'ai pas cru sur parole, et j'avais demandé à ce que les faits soient corroborés; ils le furent. Ces meurtres ne tiennent pas de la fiction mais de la réalité. Sans ce témoignage, l'écho de ces meurtres horrible ne serait pas parvenu à la connaissance de la préture alors que les faits sont d'une horrible gravité. On peut remettre en cause ce témoignage au regard de la parloe de l'accusé. Cependant, je pointe ceci:

A aucun moment de son récit le témoin Lactus n'a minimisé ses actes. En apportant ce témoignage à la justice de Rome il sort dela protection que lui procurait le silence, alors que tous le croyaient mort. Lors de la confrontation avec le prétorien Decimus, il ne récuse pas non plus les acusations qu'il porte à son égard. Cet homme que l'accusé dépeint comme un être "brillant" mais devenu violent, alcolique, violeur, cet homme qui est accusé de tentative de meurtre ne nie pas les faits! Il aurait pu se défendre en qualifiant son ancien patron de menteur, mais non! Au contraire, il reconnait ce dont on l'accuse! C'est une défense de piètre qualité, vous en conviendrez!

pour jeter la suspicion sur le prétorien Decimus le témoignage écrit aurait suffit. Or ce témoignage nous en avons retrouvé l'auteur. Ce dernier vient au procès et l'accusé reconnait l'avoir engagé. le lien entre ces deux hommes est donc avérés, comme il apparait avéré que le départ de Lactus de Campanie à lieu après la mort de ces citoyens dont nous avons parlé.

Ce que j'en dis, c'est que cet homme (en montrant Lactus) est sans doutes un être frustre, violent, alcolique MAIS ce n'est pas un menteur! Or je le redis, il n'avait aucune raison de témoigner lors de son procès, si ce n'est qu'il ne pouvait plus porter le poid de ces actes.


De plus, et je me permet de citer les résultats d'enquêtes dont tu nous as fait lecture à l'ouverture de ce procès, "Les registres d'enquête de Campanie se trouvent curieusement vides de toutes références à ces affaires. Les magistrats locaux en charge de ces affaires ont tous disparus sans laisser de trace malgré des recherches approffondis.Le réexamen de chacune des conclusions officielles de ces affaires laissent apparaître des enquêtes baclées aux conclusions parfaitement douteuses. La disparition des protagonistes de permet pas un réexamen plus poussé".

Au delà de l'incompétence des magistrats locaux ces vides prouve la volonté de faire le silence sur ces affaires; le fait qu'elles aient toutes trois disparues des registres d'enquêtes tend à démontrer que ces trois affaires sont liées. Elles le sont car les trois hommes étaient amis, mais également par la brutalité et la concordance dans le temps de leurs disparitions.

Nos maîtres nous ont appris cet hexamètre: Quis, Quid, Ubi, Quibus auxillis, Cur, Quomodo, Quando?
(qui, quoi,où, par quels moyens, pourquoi, comment, quand?)

De ces questions, retenons en une: POURQUOI? Pourquoi ces trois riches citoyens sont ils morts d'une manière aussi brutale? Nous pourrions comme le fait 'accusé porter cela sur le compte de la fatalité. Nous sommes peut de chose au regard des Dieux, n'est ce pas?

Pourtant, admettons que je meurs aujourd'hui même, qu'adivendrait-il de mes biens? Ils reviendraient à mes aînés, mon épouse, ou à celui de mes parents le plus proche en âge d'être pater Familia.

Dans aucun des cas apporté dans ce procès une telle disposition n'a été appliquée. Les terres furent mises aux enchères, dans la plus grande illégalité. pourquoi illégal?

parce que la loi stipule qu'"En cas de disparition totale de la Gens du défunt, c'est à dire en l'absence des personnes visées aux cas de l'article précédent, et en l'absence de testament, les biens reviennent intégralement à la République qui devra en utiliser une partie aux fins de la cérémonie funéraire du défunt."
De surcroit, les ventes aux enchères sont publiques, il me semble: il est pour le moins étrange alors que les terres étaient mises en vente à bas prix que l'intégralité des parcelles profita à un seul bénéficiaire.

J'en arrive au dernier point qui fonde la culpabilité de l'accusé Decimus: il s'agit du testament du citoyen Publius Patrus le dernier du trio d'amis à périr. Je me permet de citer le dossier: " Son testament a été amené en main propre par l'accusé Décimus aux services compétents. Il faut également savoir qu'à ce moment l'accusé Décimus était en procès contre Publius Patrus. Ce document a été certifié conforme par le préfet Asinus. Ce même préfet a été démis de ses fonctions par des représentants du sénat pour cause de corruption. Il est aujourd'hui introuvable."

je n'ai pas vu ce testament - mais il doit être à disposition, non? j'aimerais en vérifier sa date, les noms qui figurent dessus, et ses clauses. Car il m'apparait troublant sur plusieurs points: Pourquoi Publius Patrus lèguerait il ses biens à Decimus alors que:

1/ il est en procès contre lui?
2/ il à une femme et des enfants.

Je ne connais personne qui lèguerait ses biens à son ennemis, lésant par ce geste sa propre famille. Autant que son suicide, ce geste est inexpliquable.

Mais le plus troublant dans tout ceci est bien que Decimus en personne ait apporté en main propre ce testament aux services dits compétents... C'est accablant.

Decimus est en procès avec Publius Patrus. Ce dernier meurt, avec toute sa famille. Et Decimus apporte le testament de Publius qui lui lègue ses terres et ses biens...

Alors, il faudra m'expliquer comment l'accusé est entré en possession de ce document, pourquoi le citoyen Publius lui lègue terres et biens plutôt qu'à sa famille... oui, il faudra m'expliquer cela... Mais le poisson est gros, et le vernis de légalité abject.

/Fugitivus se tourne vers l'assemblée, puis vers le préteur/

Préteur, j'en ai terminé maintenant. je suis à ta disposition. Cependant il est domamgeque le sénateur Maltus ne puisse venir témoigner car il serait la voix des "petites victimes" de cette affaire ténébreuse...

/ Las, le consul Fugitivus retourne s'asseoir. il attendalors l'intervention du consulaire Septimus./

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KARMHANOVIUS Hadrianus
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Posté le : Mar 20 Jan 2009    

Hadrianus se retient d'applaudir, car une telle attitude ne conviendrait pas aujourd'hui, mais il lance plusieurs signes d'admiration et de satisfaction au Consul qui retourne s'asseoir, et quelques regards méchants vers les rangs des Decimusiens.

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