Citer | Après les émeutes de l’été 379 et la crise du vol de l’aide à la plèbe 380 –heureusement bien gérée, le tribunat 381 héritait d’une situation sociale tendue.
Dans ce contexte, il convenait d’apporter une attention particulière à la réforme Dobrasus, toujours suivie avec beaucoup d’intérêt par la plèbe, et de continuer à expliquer à cette dernière que le rôle du sénat n’est ni de refuser ni d’avaliser en bloc les lois proposées par le législateur, et que le processus législatif prend du temps.
Il était par ailleurs essentiel que la distribution de l’aide à la plèbe se déroule sans accroc. Celle-ci a été fixé avec la questure à 3 millions d’as, un montant demeurant élevé mais bien en deçà de l’aide de l’an passé, dont la valeur était liée à la conjecture difficile. Je tiens à saluer le travail du questeur Cornelius Scipio, qui est parvenu à mettre fin aux déboires de l’an passé au sein de la questure et de l’édile Gaius, qui a fait assurer, sur ma demande, la sécurité de l’aide à la plèbe.
Ces même magistrats ont contribué à faire avancer l’enquête sur le vol du blé de la plèbe, identifiant que sur les 3 millions d’as volés, 500 000 avait en fait été détournés par un fonctionnaire et un marchand véreux. Les coupables ont été jugés et condamnés.
Reste à expliquer la disparition de 2 millions 500 mille d’as volés, j’incite donc les prochains édiles à continuer l’enquête, dont le résultat est attendu par la plèbe toute entière.
Je tiens enfin à souligner la légèreté de mon co-magistrat, totalement inactif sur le dossier pourtant sensible de l’aide à la plèbe et qui a critiqué, dans un rapport officiel, l’inaction de l’édilité sur ce sujet alors même qu’un procès était en cours. Il a par ailleurs tendance à abuser de son droit d’intercessio. J’espère, à l’avenir, ne plus avoir à collaborer avec lui. |
---------------------- Quintus Vinicius Baro,
Tribun de la plèbe 380, 381, 382
Flamine de Junon |